Altérations de la transsudation muqueuse dans le cadre des atrophies vulvo- vaginales : quels sont les mécanismes impliqués ?

Place de l’acide hyaluronique parmi les facteurs influenceurs de la lubrification vaginale

Denis COUCHOUREL, PhD
Directeur medical et scientifique des laboratoires Vivacy

INTRODUCTION

En 2014, les bases de la définition du syndrome génito-urinaire de la ménopause ont été posées [18].

En substance, toute perturbation du métabolisme des hormones sexuelles peut induire une série de symptômes regroupés sous le nom de SGUM (Tableau I).
Ce syndrome peut donc survenir bien évidemment à la ménopause [15] mais aussi chez des patientes plus jeunes, particulièrement chez les femmes ayant survécu à un cancer du sein.

En effet, certains traitements qui leur sont proposés aboutissent à une déficience œstrogénique induisant une aménorrhée permanente ou non [3, 20]. Les patientes subissant des protocoles de chimiothérapie ou de radiothérapie peuvent aussi bien sûr être concernées.

Le SGUM affecte donc grandement la qualité de vie des patientes, et pas seulement physiquement.

En effet, la santé sexuelle et intime des femmes ainsi que leur estime d’elles-mêmes sont aussi largement impactées, induisant des conséquences délétères sur leur sommeil et la qualité de leur vie quotidienne [14]. Il s’agit donc d’un problème très important à l’échelle de la population.
L’atrophie vulvo-vaginale (VVA) est une des composantes principales du SGUM [22]. La structure même des tissus du tractus uro-génital est en effet directement sous dépendance des hormones sexuelles et en particulier des œstrogènes.

La symptomatologie liée à la VVA est aussi bien caractérisée et comprend notamment les sensations de sécheresse vaginale, de brûlure, d’irritation évoquées à l’échelle du SGUM [16].

Dès lors, il est intéressant de faire un point particulier sur cette VVVA car elle sous-entend une altération de la synthèse et de la diffusion du mucus servant à lubrification des parois vaginales et de l’introïtus.

C’est un phénomène très particulier faisant appel au processus de transsudation que nous allons détailler plus bas et qui dépend en grande partie de la capacité des tissus sous-muqueux à transporter l’eau jusqu’à la surface.

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