MOTIVATION POUR ÉTUDIER L’EFFET DU PRP SUR L’ALOPÉCIE INDUITE PAR LA CHIMIOTHÉRAPIE (AIC) ET SUR L’ALOPÉCIE INDUITE PAR LA THÉRAPIE ENDOCRINIENNE (AIE).
Leore LAVIN MS., Alex PAN MD., Anthony ROSSI MD., Antoine TURZI, CEO Regen Lab.
LE CONSTAT : DES OPTIONS DE TRAITEMENTS SUPPLÉMENTAIRES SONT NÉCESSAIRES POUR LES PATIENTS SOUFFRANT D’ALOPÉCIE RÉSULTANT DE TRAITEMENTS ANTICANCÉREUX.
L’alopécie, est un effet secondaire fréquent observé chez les personnes subissant une chimiothérapie et un traitement endocrinien pour un cancer du sein [4, 5, 6].
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Des études indiquent qu’environ 65 % des patients sous chimiothérapie sont susceptibles de souffrir d’alopécie induite par la chimiothérapie (AIC) [7].
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De plus, jusqu’à 34 % des patientes atteintes d’un cancer du sein recevant un traitement endocrinien (AIE) signalent une perte ou un amincissement des cheveux [7].
L’alopécie induite par la chimiothérapie (AIC) persistante demeure préoccupante même après l’arrêt du traitement, avec des taux de prévalence signalés allant de 42 à 46 % [9, 10].
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Certains agents antinéoplasiques, tels que les taxanes, sont particulièrement impliqués dans l’AIC, affectant une proportion importante de patients [9, 10].
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Des études de suivi à long terme révèlent qu’un nombre important de patients ne parviennent pas à retrouver la densité et l’épaisseur de leurs cheveux d’avant le traitement, même trois ans après la chimiothérapie [9].
À mesure que le taux de survie au cancer du sein augmente en raison des progrès de la détection précoce et de l’utilisation de traitements adjuvants à long terme, il devient de plus en plus important de s’attaquer à l’impact psychosocial de l’alopécie [3, 13].
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L’alopécie peut entraîner un retrait social, une détresse psychologique et une diminution de la qualité de vie chez les survivants [4, 5, 6].
Cependant, les options de traitement de l’AIC persistante et de l’alopécie induite par la thérapie endocrinienne (AIE) sont limitées.
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En particulier pour les personnes qui ne répondent pas aux traitements de première intention tels que le minoxidil® et la spironolactone [11].
LA NÉCESSITÉ D’APPROCHES ALTERNATIVES.
La thérapie PRP s’est révélée prometteuse dans l’augmentation de la densité et de l’épaisseur des cheveux dans d’autres types d’alopécie, en particulier l’alopécie androgénétique féminine [8, 12].
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Le PRP, riche en facteurs de croissance, favorise la régénération des tissus, la synthèse du collagène et l’angiogenèse, ce qui contribue potentiellement à la repousse des cheveux [2].
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Il a été démontré que la combinaison du PRP avec du minoxidilÒ topique induit une croissance significative des cheveux chez les femmes atteintes d’alopécie androgénétique [2].
Compte tenu des similitudes dans les mécanismes hormonaux entre l’AIE et l’alopécie androgénétique, la thérapie PRP présente une option de traitement plausible pour les survivantes du cancer du sein souffrant d’AIE.
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Ainsi, notre étude pilote contrôlée randomisée, impliquant 27 survivantes du cancer du sein atteintes d’AIE ou de AIC persistante qui n’avaient pas précédemment répondu aux traitements conventionnels de l’alopécie, cherche à évaluer l’efficacité et l’innocuité du PRP dans cette population.
En générant des preuves empiriques dans le cadre de notre étude, nous visons à contribuer à l’élargissement des options thérapeutiques disponibles pour les survivantes du cancer du sein aux prises avec l’AIE et l’AIC persistante.
RÉFÉRENCES
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