Enquête: Recherche clinique multidisciplinaire

REGENPRP®, CONCENTRÉ PLAQUETTAIRE AUTOLOGUE STANDARDISÉ.
10 ANS DE RECHERCHE ET DE PRATIQUE.

 Pr Barbara HERSANT MD, PhD. 
 Service de chirurgie plastique, reconstructrice et maxillo-faciale, Hôpital Henri Mondor, Créteil, France 

Pr Barbara HERSANT

Résumé

Le Plasma Riche en Plaquettes (PRP) a émergé comme une modalité thérapeutique novatrice dans divers domaines médicaux, offrant des perspectives prometteuses pour la cicatrisation des plaies, le rajeunissement du visage et même le rajeunissement génital.

Notre recherche clinique s’engage résolument dans l’étude de ces applications, cherchant à déterminer l’efficacité et la sécurité du RegenPRP® (PRP standardisé préparé avec la technologie de RegenLab SA, Suisse) dans ces contextes cliniques variés.

Cette technologie permet d’obtenir du RegenPRP liquide, sous forme de colle de fibrine autologue ou combinée avec de l’acide hyaluronique (technologie Cellular Matrix®) pour répondre à différents besoins thérapeutiques.

Dans le domaine de la cicatrisation des plaies, le RegenPRP suscite un intérêt croissant en raison de ses propriétés régénératives et de son potentiel pour accélérer le processus de guérison. Notre recherche vise à approfondir notre compréhension de la façon dont le RegenPRP peut optimiser la cicatrisation des plaies post-opératoires et traumatiques, améliorant ainsi les résultats cliniques pour les patients.

Le rajeunissement du visage est un domaine où le RegenPRP est devenu une option de plus en plus populaire. En exploitant les capacités de régénération cellulaire du RegenPRP, notre étude examine comment cette thérapie peut être utilisée de manière sûre et efficace pour atténuer les signes du vieillissement cutané, offrant ainsi une alternative non chirurgicale aux techniques traditionnelles de rajeunissement facial.

De manière révolutionnaire, notre recherche explore également les possibilités de rajeunissement génital à l’aide du RegenPRP. Cette approche innovante vise à restaurer la fonction et l’apparence des organes génitaux, offrant ainsi un nouveau moyen de traitement pour les patients souffrant de dysfonctionnements sexuels et de problèmes esthétiques dans cette région.

Il convient de noter que toutes nos études sont menées dans le respect des normes les plus strictes en matière d’éthique et de réglementation. Approuvées par l’agence médicale française et supervisées par un comité d’éthique indépendant, nos études prospectives garantissent la rigueur scientifique et la sécurité des participants.

Notre recherche clinique sur le RegenPRP ouvre de nouvelles perspectives passionnantes dans les domaines de la cicatrisation des plaies, du rajeunissement du visage et du rajeunissement génital en combinant une approche scientifique rigoureuse avec un engagement envers l’innovation médicale. Nous aspirons à améliorer les résultats cliniques et la qualité de vie des patients grâce à cette thérapie prometteuse.

Mots-clés : RegenPRP®, Cellular Matrix®, association de RegenPRP® et d’acide hyaluronique, chirurgie plastique, greffe de peau, atrophie vulvo-vaginal, cicatrices chéloïdes, cellules stromales mésenchymateuses.

Figure 1. A. RegenBCT® (10 mL) et B. A-CP kit® 20mL) : Dispositifs médicaux certifiés CE.

REGENKIT-BCT® ET A-CP-KIT® SONT DEUX DISPOSITIFS MÉDICAUX INNOVANTS DE REGENLAB POUR LA PRÉPARATION DU REGENPRP, UN PRP AUTOLOGUE DE COMPOSITION STANDARDISÉE

Les tubes RegenBCT®, disponibles en format de 10 mL (Tableau 1) et A-CP®, disponibles en 20 mL, offrent une solution efficace pour la préparation du RegenPRP, un PRP avec une composition standardisée (Figure 1).

Ces produits de pointe reflètent l’engagement continu de RegenLab envers l’excellence dans les soins de santé et la recherche médicale.

Le RegenPRP est une thérapie régénérative qui utilise les propriétés curatives des facteurs de croissance contenus dans les plaquettes et le plasma sanguin pour stimuler la cicatrisation et la régénération des tissus.

Les facteurs de croissance, tels que l’EGF (facteur de croissance épidermique), le FGF (facteur de croissance des fibroblastes), le PDGF (facteur de croissance dérivé des plaquettes), le TGF-β (facteur de croissance transformant bêta), le TGF-α (facteur de croissance transformant alpha), l’IGF (facteur de croissance analogue à l’insuline) et le VEGF (facteur de croissance endothélial vasculaire), sont des molécules bioactives qui jouent un rôle crucial dans le processus de cicatrisation et de régénération tissulaire.

Lorsque les plaquettes du RegenPRP sont activées par le contact avec les protéines de la matrice extracellulaire, telles que le collagène, elles libèrent ces facteurs de croissance, favorisant ainsi l’angiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux sanguins), la migration, la prolifération et la différenciation cellulaire, ainsi que la synthèse de nouvelle matrice extracellulaire.

Cette cascade de réactions biologiques contribue à accélérer le processus de guérison et à régénérer les tissus endommagés.

Regen BCT®

Plaquettes

Globules rouges

Globules blancs

Cellules mononuclées

Lymphocytes

Monocytes

Granulocytes

Taux de récupération

Concentration

≥ 80%

 

1,6X

< 0,3%

HCT 0,2%

0,007X

10-13%

 

0,2X

20-30%

 

0,5X

25-35%

 

0,5X

~ 10%

 

0,2%

3,5%

 

0,06X

Tableau 1. Composition cellulaire RegenPRP préparé avec les tubes Regen BCT®. HCT: hématocrite.

 

Figure 2. Préparation simple et efficace de colle autologue de fibrine enrichie en plaquettes. Le RegenPRP dans la seringue de 10 mL est combiné avec du sérum de thrombine activée (préparé à partir du sang du patient avec un tube RegenATS®) et du gluconate de calcium à 10 % dans la deuxième seringue grâce au RegenSpray Applicator.

LA COLLE DE FIBRINE ENRICHIE EN PLAQUETTES AUTOLOGUES DANS LA GREFFE DE PEAU

Les tubes manufacturés par RegenLab, sont des tubes sous vide qui contiennent une solution anticoagulante de citrate de sodium et un gel séparateur chimiquement inerte. Une petite quantité de sang du patient, 10 ou 20 mL selon le dispositif, est prélevée directement dans le tube. Ce sang est ensuite centrifugé pour séparer les composants sanguins, et, grâce à la densité spécifique du gel séparateur, isoler les plaquettes et le plasma dans la partie supérieure du tube. L’anticoagulation avec le citrate de sodium a deux avantages. Elle n’a aucun effet ancillaire sur le patient et est complètement réversible.

Il est donc possible d’induire la coagulation et de préparer du RegenPRP sous forme de gel plaquettaire, de colle de fibrine autologue enrichie en plaquette ou de caillot de fibrine. Pour activer la coagulation du RegenPRP, on prépare à partir du sang du patient du sérum riche en thrombine autologue (appelé ATS) avec un tube RegenATS®. Ce tube permet aussi la séparation des composants sanguins mais comme il ne contient pas d’anticoagulant le plasma isolé au-dessus du gel séparateur coagule.

Le sérum extrait du coagulum contient tous les enzymes de la cascade de coagulation sous leur forme active, dont la trombine qui est l’enzyme qui convertit le fibrinogène plasmatique soluble en fibrine qui polymérise et forme le caillot.

Quand on combine le RegenPRP avec de l’ATS ces enzymes permettent de contrebalancer l’effet du citrate de sodium et d’induire de façon physiologique la coagulation du RegenPRP. (Figure 2 et Figure 3).

Le RegenPRP activé par la thrombine autologue, sous forme de gel plaquettaire ou de colle de fibrine autologue, offre une approche prometteuse pour stimuler la cicatrisation et la régénération des tissus dans une variété d’applications cliniques, allant de la cicatrisation des plaies à la promotion du rajeunissement tissulaire.

L’objectif de l’étude de 2017 [1] était de déterminer si le RegenPRP sous forme de colle de fibrine autologue enrichie en plaquettes pourrait accélérer et améliorer la cicatrisation des plaies après une reconstruction cutanée en cas de perte de tissu secondaire à une infection des tissus mous.

Figure 3. Tubes RegenBCT® et RegenATS® permettant d’obtenir une association de RegenPRP et de sérum de thrombine activée (ATS).

LES INDICATIONS SONT LA RECONSTRUCTION PAR GREFFE CUTANÉE AUTOLOGUE POUR UNE PERTE DE SUBSTANCE SECONDAIRE À UNE FASCIITE NÉCROSANTE OU À UNE GANGRÈNE DE FOURNIER

Vingt-sept patients ont été randomisés en deux groupes :

  1. Traitement expérimental (14 patients) : Reconstruction avec application de colle de RegenPRP (Figure 4 et Figure 5) ;

  2. Traitement conventionnel (13 patients) : Reconstruction sans application de colle de RegenPRP.

Le temps moyen de guérison complète a été significativement raccourci de près de 50 % lorsque de la colle de fibrine autologue a été associée au greffon cutané par rapport au greffon cutané seul (Figure 6).

Dans le groupe d’étude, les patients ont obtenu un taux de réussite de greffe cutanée de 89,6 ± 13,2 % alors que dans le groupe témoin, le succès de greffe était de 76,8 ± 11,5 % (p=0,01**) (Figure 7).

Figure 4. Patient 1, un homme de 54 ans présentant une nécrose cutanée importante (2 % de la surface corporelle totale) située au niveau de la cuisse gauche.

Un débridement chirurgical approfondi et précis de tous les tissus nécrotiques a été réalisé en salle d’opération. A. Après la préparation du lit de la plaie, de colle de RegenPRP a été pulvérisée sur le lit de la plaie et B. sur le greffon cutané après fixation avec des agrafes.

  1. montre la cicatrisation de la plaie 2 jours après la greffe de peau. D. La guérison complète est obtenue 21 jours après la greffe de peau. Le patient est sorti avec possibilité de mobilisation

5 jours après la reconstruction cutanée.

Figure 5. Patient 2, un homme de 44 ans atteint de gangrène de Fournier. Un débridement agressif du tissu nécrotique a été réalisé en salle d’opération.

  1. Après préparation du lit de la plaie, de la colle de fibrine autologue enrichi en plaquettes a été pulvérisée sur le lit de la plaie et B. sur le greffon cutané après fixation avec des agrafes.

  2. La figure montre la cicatrisation de la plaie 2 semaines après la greffe de peau. D. Une guérison complète a été obtenue 45 jours après la greffe de peau.

Figure 6. Temps de guérison moyen pour le groupe témoin (control group) et le groupe d’étude avec application de colle autologue (experimental group).

Figure 7. Pourcentage de prise de greffe de peau à 7 jours pour le groupe témoin (control group) et le groupe d’étude avec application de colle autologue (experimental group).

Figure 8. Préparation et application entre les rebords de la plaie avant la suture de la colle de RegenPRP.

LA COLLE DE FIBRINE AUTOLOGUE ENRICHIE EN PLAQUETTES DANS LA CHIRURGIE DES SÉQUELLES DE PERTE DE POIDS ET LA RÉDUCTION MAMMAIRE

L’objectif de cette étude [2] était d’évaluer l’action adhésive de la colle autologue enrichie en plaquettes obtenue en combinant le RegenPRP avec de l’ATS (colle de RegenPRP) en chirurgie plastique et d’analyser son impact sur les complications post-opératoires.

La chirurgie plastique moderne cherche en permanence à améliorer les résultats cliniques tout en minimisant les risques pour les patients. Dans cette optique, l’utilisation de produits innovants tels que la colle de RegenPRP suscite un intérêt croissant en tant qu’outil potentiel pour optimiser la cicatrisation et réduire les complications post-opératoires (Figure 8).

  • Cinquante et un patients ayant subi une chirurgie de réduction mammaire, une abdominoplastie, un lifting des cuisses (vertical et horizontal) ou une brachioplastie avec application de colle de RegenPRP sur toute la surface du tissu sous-cutané au moment de la suture ont été inclus dans cette étude.
  • Un groupe témoin rétrospectif opéré par les mêmes chirurgiens en utilisant les mêmes techniques mais sans application de colle de RegenPRP a été utilisé comme comparateur.

La colle de RegenPRP a permis de diminuer l’incidence de la formation de séromes après un lifting des membres et a prévenu l’apparition d’hématomes après une chirurgie de réduction mammaire (Tableau 2 et Tableau 3).

Préparation et application entre les rebords de la plaie avant la suture de la colle de RegenPRP.

 

Control Group

PRP Group

P*

Seroma

3/8

0/10

0.03*

Hematoma

1/8

0/10

0.44* (NS)

Tableau 2. Complications postopératoires des patients après lifting des membres à 1 mois. P*, Fischer’s exact test, P < 0.02 ; NS, not significant.

 

Control Group (n = 8)

PRP Group (n = 25)

P*

Seroma

0/8

0/10

0.03*

Hematoma

2/8

0/10

0.44* (NS)

Tableau 3. Complications postopératoires des patientes après réduction mammaire à 1 mois. P*, Fischer’s exact test, P < 0.05.

LE REGEN PRP AUTOLOGUE COMME ADJUVANT POUR LE TRAITEMENT ET LA PRÉVENTION DES CICATRICES CHÉLOÏDES

Après des traitements conventionnels, les cicatrices chéloïdes présentent différents degrés de récidive. Le but de cette étude [3] était d’évaluer l’efficacité et la sécurité du RegenPRP dans le traitement des cicatrices chéloïdes postopératoires réfractaires aux traitements conventionnels.

Cette étude pilote prospective a été menée auprès de 17 patients atteints de cicatrices chéloïdes qui n’ont pas répondu à 4 injections de cortisone ou à la radiothérapie après résection extra lésionnelle des chéloïdes.

Du RegenPRP a été injecté en peropératoire puis 3 fois à 1 mois d’intervalle.

  • Le critère d’évaluation principal était la rémission totale des cicatrices chéloïdes 2 ans après le traitement.
  • La sévérité du prurit cicatriciel a été notée avant et après le traitement. Neuf cicatrices chéloïdes (53 %) étaient complètement résolues à 2 ans (Figure 9).
  • Trois patients (18 %) ont présenté une rechute partielle, et 5 (29 %) ont complètement rechuté après le traitement.

 

  1. Le score de sévérité du prurit était significativement inférieur à 2 ans par rapport à la valeur initiale (1,33 ± 0,97 avant le traitement et 0,40 ± 0,63 à 2 ans, P < 0,003) (Figure 10).
  2. Le score moyen de l’échelle de cicatrices de Vancouver est significatif amélioré (8,18 ± 2,38 avant traitement et 3,82 ± 1,98 à 2 ans, P < 0,001) (Figure 11).

L’injection de RegenPRP est une méthode efficace et sûre comme traitement d’appoint à la résection pour traiter les cicatrices chéloïdes réfractaires au traitement conventionnel

Figure 9. Deux cas cliniques de cicatrices chéloïdes au niveau du lobe de l’oreille n’ayant pas rechuté. Apparence de la cicatrice chéloïde avant traitement (A et C) et à 2 ans (B et D).

Figure 10. Diminution significative de la sévérité du prurit 2 ans après le traitement.

Figure 11. Diminution significative du score VSS montrant une amélioration de la qualité de la cicatrice 2 ans après le traitement.

REGEN PRP ASSOCIÉ À L’ACIDE HYALURONIQUE SUR LE RAJEUNISSEMENT DE LA PEAU DU VISAGE

Les kits Cellular Matrix® sont des dispositifs médicaux de classe III permettant la préparation de RegenPRP combiné avec de l’acide hyaluronique (AH) en circuit fermé.

L’objectif de cette étude [4] était d’évaluer l’intérêt clinique de l’association RegenPRP-AH préparé avec la technologie Cellular Matrix® et utilisé en mésothérapie pour le rajeunissement cutané (Figure 12).

Il s’agit d’une étude prospective incluant 31 patients.

  • Le critère d’évaluation principal était la mesure de l’efficacité du RegenPRP-AH pour améliorer l’apparence du visage, évaluée par l’échelle validée FACE-Q.
  • Le critère secondaire était la mesure de l’efficacité du RegenPRP-AH pour améliorer la texture de la peau au niveau de l’élasticité et de la fermeté. Un suivi a été réalisé à 1, 3 et 6 mois après 3 séances d’injections (Figure 13 et Figure 14).

Une amélioration significative des scores FACE-Q après trois séances de traitement et une amélioration significative des paramètres d’élasticité de la peau ont été observées.

Tous les événements indésirables étaient réversibles et bien tolérés (Figure 15).

Figure 12. Préparation du RegenPRP associé à l’AH avec les tubes Cellular Matrix® BCT-HA.

Figure 13. Illustration de techniques d’injection de la combinaison RegenPRP-AH.

Figure 14. Photos d’une patiente avant et après trois séances d’injection de RegenPRP-AH.

Figure 15. Évaluation de l’échelle de satisfaction FACE-Q à l’égard de l’apparence du visage.

INJECTION DE REGENPRP-AH POUR LE TRAITEMENT DE LA SÈCHERESSE VULVO-VAGINALE CHEZ LES FEMMES

Environ 50 à 70 % des survivantes du cancer du sein sont affectées par un ou plusieurs symptômes d’atrophie vulvo-vaginale (AVV).

La combinaison RegenPRP-HA préparée avec la technologie Cellular Matrix® (Figure XVI) peut constituer une thérapie alternative pour le traitement de l’AVV chez les femmes ménopausées ayant des antécédents de cancer du sein qui ne peuvent pas suivre d’hormonothérapie.

  •  

Figure 16. Plasma riche en plaquettes associé à un gel d’acide hyaluronique (PRP-HA) préparé avec un tube Cellular Matrix® BCT- HA. Après centrifugation, le sang est fractionné: les globules rouges sont piégés sous le gel séparateur, et les plaquettes et le plasma au-dessus. L’acide hyaluronique est positionné au-dessus du plasma. En retournant doucement le tube plusieurs fois, on procède à la remise en suspension des plaquettes dans le plasma, et à l’homogénéisation de l’acide hyaluronique avec le RegenPRP. Environ 4 mL de mélange RegenPRP-HA sont obtenus pour chaque tube.

  • Pour cette étude [5], nous avons recruté 20 survivantes d’un cancer du sein post-ménopausique présentant une AVV et un score < 15 au test Gloria.
  • Le Bachman Vaginal Health Index (VHI) comprenait cinq éléments, notamment : le pH vaginal, l’élasticité, le volume de liquide (sécrétions), l’intégrité épithéliale et l’humidité.

Nous avons administré des injections intra-muqueuses de RegenPRP-HA (Figure 17) et effectué des évaluations cliniques à 0, 1, 3 et 6 mois.

  • Le critère principal était l’évaluation des modifications de la muqueuse vulvo-vaginale à l’aide du VHI. Le critère secondaire était l’évaluation de la dyspareunie et de la dysfonction sexuelle sur la base du score Female Sexual Distress (FSD).
  • Toutes les participantes (20 femmes) ont montré une amélioration des symptômes cliniques de sécheresse vaginale et dyspareunie.
  • Le score VHI a montré une augmentation significative à 1, 3 et 6 mois, passant d’un score total de base (prétraitement) de 10,7 ± 2,12 à 20,75 ± 4,8 (P < 0,0001) à 6 mois.
  • Une amélioration de l’hydratation et de l’intégrité épithéliale vaginale a été rapportée

Un score VHI > 15 a montré un résultat thérapeutique positif. Le pH a mis en évidence une diminution significative (Figure 18).

Figure 17. Une femme de 56 ans présentant des séquelles d’épisiotomie. Injections dans la muqueuse et la sous-muqueuse de 4 mL de RegenPRP-HA avec une aiguille 27G dans la paroi vaginale (postérieure) et dans le vestibule (sous cicatrices et fissure).

Figure 18. A. Changement moyen du VHI et pourcentage d’amélioration par rapport à la ligne de base (prétraitement) jusqu’à 1 à 3 et 6 mois après le traitement. B. Évolution temporelle du pH moyen depuis la ligne de base (prétraitement) jusqu’à 1 à 3 et 6 mois après le traitement.

Figure 19. Female Sexual Distress (FSD) et pourcentage d’amélioration par rapport au départ (prétraitement) à 1, 3 et 6 mois après le traitement. Les résultats représentent l’écart type moyen (écart type). P < 0,04, P < 0,0001.

Le score FSD a diminué de manière significative au cours de l’étude, passant d’un score initial de 36,35 ± 2,53 avant le traitement à 30,15 ± 2,47 6 mois après le traitement, ce qui représente une amélioration de 17 % (P < 0,0001). Aucun événement indésirable n’a été signalé (Figure 19).

EFFET DU PRP SUR LA POTENTIALISATION DES CELLULES SOUCHES MÉSENCHYMATEUSES DANS LA CICATRISATION CUTANÉE

Les plaies chroniques et aiguës non cicatrisantes représentent un problème majeur de santé publique et le remplacement des lésions cutanées par de la peau nouvellement régénérée est un défi.

  • Les cellules souches mésenchymateuses (CSM) et le plasma riche en plaquettes (PRP) ont été testés séparément pour tenter de régénérer la peau perdue.
  • Cependant, ces traitements restaient souvent inefficaces pour parvenir à une cicatrisation complète des plaies.
  • Des études supplémentaires suggèrent que le PRP pourrait être utilisé en association avec les MSC pour améliorer l’efficacité de la thérapie cellulaire sur la réparation des tissus. Cependant, des études systématiques liées aux effets du PRP sur les propriétés des MSC et leur capacité à reconstruire la barrière cutanée sont manquantes.

 

Le modèle utilisé dans notre étude [6] était des souris mâles (C57BL/6JRj) immuno-compétentes âgées de 6 semaines, présentant 4 plaies de pleine épaisseur (Figure 20).

Nous avons évalué la capacité de réparation cutanée d’un traitement associant des MSC adipeuses d’origine humaines et du RegenPRP humain par rapport au traitement avec une solution saline, avec le RegenPRP seul ou avec les MSC seules.

Figure 20. A. Modèle expérimental de souris mâles C57BL/6JRj, âgées de 6 semaines, immunocompétentes.

  1. Schéma expérimental – zone 1 : injection de saline, zone 2 : injection de PRP 20% + CaCl2 10%, zone 3 : injection de CSM, zone 4 : injection PRP 20% + CaCl2 10% + CSM.

Une analyse macroscopique a été réalisée pour mesurer le pourcentage de régénération cutanée pour les différentes conditions et à différents temps (J3-J7).

  • Le pourcentage de régénération cutanée pour les conditions contrôle (saline), PRP seul, CSM seules et CSM combinées au PRP a été évalué à J3, J7 et J10.
  • Les résultats montrent que le RegenPRP seul augmente significativement la régénération cutanée et passe de 8 % pour le contrôle à 23 % pour le groupe PRP (p < 0,001).
  • À J3 les CSM seules et combinées au PRP augmentent très significativement la régénération cutanée par rapport au contrôle p < 0,0001. Ainsi le pourcentage de régénération cutanée passe de 8 % pour le CLT à 32 % pour la condition CSM seules et 45 % pour CSM+PRP.
  • À J7, l’association RegenPRP-CSM augmente très significativement la régénération cutanée par rapport au contrôle (p<0.001).
  • La régénération cutanée passe de 43 % pour le groupe contrôle à 80 % pour le groupe CSM+PRP.
  • Par ailleurs une augmentation significative également a été observée dans la condition CSM+PRP par rapport à la condition CSM seul (p < 0,01) et la condition CSM seules par rapport au contrôle (p < 0,05) (Figure 22A et B).
  • À J10, aucune différence significative n’a été observée entre les différentes conditions.

 

La comparaison des délais de cicatrisation totale qui correspond à l’épidermisation totale de la lésion (fermeture complète) montrent que l’association CSM+PRP entraîne une diminution significative de la durée de la cicatrisation totale par rapport au contrôle (P<0.01) (Figure 22C).

Une analyse des paramètres biomécaniques de la peau a été réalisée après cicatrisation complète à J15 dans le but de comparer l’élasticité de la peau dans les différentes conditions.

Les résultats de la mesure de l’élasticité brute (R2) montrent une amélioration significative dans les conditions PRP, CSM et CSM+PRP par rapport au groupe contrôle. Il y a une amélioration plus importante du paramètre R2 dans la condition CSM+PRP par rapport aux autres conditions (Figure 21).

Figure 21. Paramètres biomécaniques R2 (élasticité brute), R5 (élasticité nette), R6 (rapport de viscoélasticité) et R7 (élasticité biologique) de la plaie cicatrisée de la souris après son traitement avec une solution saline, du PRP, des cellules hMADS ou des cellules hMADS en combinaison avec PRP, respectivement. (a – d). Les résultats représentent la moyenne ± SD obtenue à partir de n = 10 souris. ***p < 0,001, ****p < 0,0001.

Figure 22. Le traitement PRP améliore le potentiel de guérison des CSM humaines (cellules hMADS) à la suite de leur greffe dans des plaies de souris.

  1. Taux de fermeture des plaies traitées avec une solution saline, du PRP, des cellules hMADS ou des cellules hMADS en association avec du PRP à 3, 7 et 10 jours à la suite d’une intervention chirurgicale. B. Photographie représentative du dos d’une souris présentant des plaies cutanées à 3 et 7 jours après une blessure et un traitement avec une solution saline, du PRP, des cellules hMADS ou des cellules hMADS en combinaison avec du PRP, respectivement. C. Temps de cicatrisation des plaies de souris traitées avec une solution saline, du PRP, des cellules hMADS ou des cellules hMADS en combinaison avec du PRP, respectivement. *p < 0,05, **p < 0,01, ***p < 0,001.

Figure 23. Coloration à l’hématoxyline-éosine du derme.

L’histologie montre dans la condition CSM en association au PRP, une meilleure organisation du derme avec plus de fibres de collagène et myofibrilles et un nombre plus important de capillaire reflétant la néo angiogenèse.

  1. Concernant l’épaisseur de l’épiderme et du derme, l’analyse n’a pas montré de différence qualitative (Figure 23).
  2. La densité capillaire des biopsies à J3 et J7 après greffe de CSM hMADS a été déterminée après marquage des micro-vaisseaux au moyen de l’isolectine B4.

L’immunohistochimie de l’isolectine B4 a montré une différence très significative de la densité des capillaires pour les greffes de CSM seules et les CSM+PRP (p<0,001***) à J3.

  1. Une différence significative a été observée entre les lésions traitées avec les CSM seules et celles traitées avec le PRP à J3 (p<0.05*).
  2. À J3, les CSM+PRP augmente significativement la densité des capillaires et donc de l’angiogenèse par rapport au groupe CSM seules (p < 0,05*) et les lésions traitées avec le PRP seul (p < 0,0001****).
  3. À J7, une augmentation significative des capillaires est uniquement observée pour les lésions CSM+PRP par rapport au contrôle (traitement avec saline) (p < 0,05*) (Figure 24).

Afin de mettre en évidence l’activation du sécrétome des CSM en présence du PRP nous avons analysé par RT PCR quantitative l’expression transcriptionnelle des gènes du VEGF, de l’HGF et du SDF-1 à partir de biopsies des CSM greffées naïves ou en présence de 20% PRP, obtenues après sacrifice des souris à J1 et J3.

  1. Les résultats résumés sur la figure montrent une activation significative du sécrétome des CSM en présence de PRP à 20 % par référence à des cellules naïves, avec une augmentation significative de l’expression transcriptionnelle des 3 gènes analysés, VEGF, HGF et SDF-1 à J1 et J3.
  2. Ainsi le facteurs pro-angiogénique VEGF et HGF sont augmentés significativement à J1 (p < 0,0001****, p < 0,001*** respectivement) et J3 (p < 0,001***, p < 0,01** respectivement) dans les biopsies traitées avec des CSM+PRP par rapport aux CSM seules.
  3. Parallèlement, le facteur chémoattractant SDF-1 est augmenté significativement à J1 (p < 0,01*) et J3 (p < 0,01*) dans les biopsies traitées avec des CSM+PRP par rapport aux CSM seules.
  4. Ces résultats confirment ainsi les résultats obtenus in vivo et qui montrent que le PRP augmente le pouvoir pro-angiogénique et chémoattractant des CSM (Figure 25).

Figure 24. Le traitement PRP stimule les propriétés pro-angiogéniques des CSM humaines greffées (cellules hMADS) dans les plaies de souris. A. Immunomarquage isolectine B4 représentatif des cellules épithéliales (signal rouge) 3 jours après le traitement avec une solution saline, du PRP, des cellules hMADS ou des cellules hMADS en combinaison avec du PRP, respectivement. Les noyaux ont été contre-colorés avec le DAPI (signal bleu). Barre d’échelle, 50 μm. B. Quantification des cellules isolectine B4-positives dans les plaies de souris à 3 et 7 jours après un traitement avec une solution saline, du PRP, des cellules hMADS, ou des cellules hMADS en combinaison avec du PRP, respectivement. *p < 0,05, ****p < 0,0001.

Figure 25. Expression transcriptionnelle relative du VEGF humain et du SDF-1 humain dans les plaies de souris correspondant à l’expression de cellules hMADS greffées en combinaison avec du PRP par référence à l’expression dans des cellules hMADS greffées seules, à 1, 3 et 7 jours après la blessure. Les résultats représentent la moyenne ± SD obtenue à partir d’au moins n = 5 souris par groupe. *p < 0,05, **p < 0,01, ***p < 0,001, ****p < 0,0001.

PROJET DE RECHERCHE : UNE ÉTUDE PILOTE PROSPECTIVE SUR LE SILLON NASOGÉNIEN

Figure 26. Dispositif RegenMatrix®.

Le dispositif médical Regen Matrix® (en cours de développement, pas encore certifié) est une extension du dispositif Cellular Matrix®.

Le dispositif Regen Matrix® combine les avantages de l’acide hyaluronique réticulé (XLHA) avec le RegenPRP en une seule injection et en circuit fermé.

  • Lorsque le RegenPRP et le XLHA sont utilisés en association, les effets souhaités sont renforcés et prolongés. XLHA crée une « matrice structurelle » optimale dans laquelle les plaquettes vont progressivement libérer leurs facteurs de croissance.
  • Le tube contient 2 mL d’AH réticulé à une concentration de 20 mg/ml (40 mg au total), produit par fermentation bactérienne, sans protéines animales (Figure XXVI).

RÉFÉRENCES

  1. Hersant, B., et al. Autologous Platelet-Rich Plasma/Thrombin Gel Combined with Split-Thickness Skin Graft to Manage Postinfectious Skin Defects : A Randomized Controlled Study. Adv Skin Wound Care 2017 ; 30(11) : 502-8.
  2. Hersant, B., et al. Efficacy of Autologous Platelet-rich Plasma Glue in Weight Loss Sequelae Surgery and Breast Reduction: A Prospective Study. Plast Reconstr Surg Glob Open 2016 ; 4(11) : e871.
  3. Hersant, B., et al. Efficacy of Autologous Platelet Concentrates as Adjuvant Therapy to Surgical Excision in the Treatment of Keloid Scars Refractory to Conventional Treatments: A Pilot Prospective Study. Ann Plast Surg 2018 ; 81(2) : p. 170-5.
  4. Hersant, B., et al. Efficacy of autologous platelet-rich plasma combined with hyaluronic acid on skin facial rejuvenation: A prospective study. J Am Acad Dermatol 2017 ; 77(3) : 584-6.
  5. Hersant, B., et al. Efficacy of injecting platelet concentrate combined with hyaluronic acid for the treatment of vulvovaginal atrophy in postmenopausal women with history of breast cancer: a phase 2 pilot study. Menopause 2018 ; 25(10) : 1124- 30.
  6. Hersant, B., et al. Platelet-Rich Plasma Improves the Wound Healing Potential
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