Les enquêtes de L&M
« Quand les hommes soignent leur apparence »
Catherine De Goursac, MD
Médecin esthétique et #AntiAge depuis plus de 25 ans.
Cabinet esthétique médical à Paris XVII
Vidéo
Reportage et interview: « Les traitements esthétiques au masculin ».
I/ I/ INTRODUCTION : UNE MUTATION SOCIÉTALE EST A L’ŒUVRE.
NOUS VIVONS DANS UNE SOCIETE DE L’IMAGE ET DANS CE CONTEXTE NOS VALEURS ÉVOLUENT : LES HOMMES ET LES FEMMES DE CE DEBUT DE MILLENAIRE ONT DE PLUS EN PLUS TENDANCE A DELAISSER LE FOND POUR SE FIER AUX APPARENCES.
« Nous sommes passés d’une culture du texte à une culture visuelle, un changement phénoménal dont nous n’avons pas encore pris toute la mesure faute de l’avoir pris au sérieux. L’image parle toujours plus fort que les mots », écrit Heather Wuiddoq, une philosophe britannique, professeur à l’université de Birmingham au Royaume Uni et auteure de « Perfect Me », un livre sur le culte contemporain de la beauté.
Du fait du développement de la télé-réalité, des réseaux sociaux comme Facebook ou TikTok on ne passe plus à la télé parce qu’on a fait quelque chose de remarquable, mais on devient remarquable lorsqu’on apparait sur nos écrans plats voire même avec la multiplication des applis et des influenceurs sur l’écran de nos smartphones. D’où l’importance toujours croissante de l’image qu’on donne de soi à autrui sans oublier l’image que l’on peut avoir de soi-même. C’est la raison pour laquelle, les femmes qui ont longtemps étaient seules à se préoccuper de leur « look », à surveiller leur ligne, à user et abuser de la médecine et de la chirurgie esthétique, n’ont plus le monopole de la coquetterie. Aujourd’hui, petit à petit, les hommes, contraints et forcés par les nouvelles donnes du social, sont de plus en plus nombreux à se préoccuper de leur look et à les rejoindre sur ce terrain.
Les hommes ont raison, car dans le dernier quart du siècle dernier, les chercheurs ont découvert « l’effet halo de la beauté » : il confère des avantages dans tous les domaines de la vie, « jusqu’à l’espace qu’on vous laisse, quand vous marchez dans la rue », confie Nancy Etcoff, professeur de psychologie à l’école de médecine de Harvard.
On peut donc légitimement supposer qu’en ce monde hyper concurrentiel il est plus facile de trouver un job et/ou une compagne, lorsqu’on présente une apparence soignée et dynamique.
How looking beautiful has become a moral imperative in today’s world. https://press.princeton.edu/books/hardcover/9780691160078/perfect-me © 2022 Princeton University Press. All Rights Reserved Privacy
Anchor Books ISBN: 9780385479424; 14,64 €; 11/07/2000; 336 p. Psychologist, Harvard Medical School and Massachusetts General Hospital. Comte de Suffolk, Massachusetts, États-Unis.
II/ UNE MUTATION MASCULINE LENTE MAIS INEXORABLE :
LES HOMMES SONT DE PLUS EN PLUS NOMBREUX À SE PRÉOCCUPER DE LEUR « LOOK ».
L’esthétique au masculin (soins, cosmétique, chirurgie) – Connaître et choisir les traitements efficaces. Catherine de Goursac, Nelly Fouks . https://www.decitre.fr/livres/l-esthetique-au-masculin-soins-cosmetique-chirurgie-9782868989673.html?utm_source=google&utm_medium=cpc&utm_campaign=17487886701
Le pouvoir de l’apparence – Le physique, accélérateur de réussite ? Catherine de Goursac, Bénédicte Flye Sainte Marie . – E-book – PDF https://www.decitre.fr/ebooks/le-pouvoir-de-l-apparence-9782347001308_9782347001308_4.html
Et il est normal que la Revue « Look et Médecine » invite dans ce numéro de LM3, Catherine de Goursac, qui réfléchit à cette évolution depuis plus de 10 ans.
1. Une mutation masculine récente : l’homme a beaucoup évolué sur l’importance qu’il donne à son apparence
Il s’intéresse davantage à son aspect physique et chouchoute plus volontiers son épiderme avec des produits de soin mieux adaptés. Peu importe, si la masculinité du XXIème se cherche encore, elle a déjà posé les jalons de ce qu’elle sera. Le phénomène va s’accélérer avec les jeunes générations, adolescents et jeunes adultes qui passent de plus en plus de temps dans la salle de bains. Et la tendance « woke » fait que les jeunes hommes cherchent à se féminiser et les jeunes femmes à se viriliser pour gommer les apparences sexuelles. À la différence de leurs aînés, les jeunes ont compris que la santé et la beauté de la peau se préservent au quotidien.
Quoi qu’il en soit, du plus jeune au plus âgé, l’homme du XXIème siècle s’attache à se plaire et à plaire à tous ceux qui l’entourent, quitte à avoir recours à toutes les techniques efficaces pour embellir, mincir sans trop d’effort et effacer les imperfections qui ternissent l’éclat de son visage ou les gommer les rides qui accusent son âge et le font mettre sur la touche d’un social exigeant. Car la pression est forte sur l’image qu’ils renvoient.
Un homme apparemment bien dans sa peau, à l’aspect dynamique et soigné est plus valorisé dans toutes les facettes de sa vie, qu’elles soient d’ordre professionnel, social ou privé.
2. Quel est l’état de la demande esthétique masculine aujourd’hui ?
Il y a 25 ans, les hommes ne représentaient qu’à peu près 5% des patients de médecine esthétique contre 20 % aujourd’hui.
Dans les années 80, la majorité d’entre eux étaient souvent homosexuels, voire transsexuels. Ils consultaient surtout pour se faire enlever des taches pigmentaires ou traiter une couperose.
Cette clientèle est toujours là, rejointe aujourd’hui par des hétérosexuels toujours plus nombreux.
Et aujourd’hui la demande de soins esthétiques des hommes s’élargit avec :
- Le traitement des cicatrices d’acné au laser fractionné,
- Le traitement des rides par injections de botox ou d’acide hyaluronique,
- L’entretien de la qualité de la peau avec les LED ou les radiofréquences,
- Mais aussi celle de la prise en charge de leur éventuel surpoids
- Et des solutions médicales pour retarder la chute des cheveux.
3. Quels sont les pièges que le médecin esthétique doit éviter ?
Il doit savoir dépister les personnes atteintes de dysmorphophobie : un trouble psychiatrique lié à la non acceptation de sa propre image.
Daisnes de Salt Lake City en 2008 affirme qu’il est indispensable de procéder à un interrogatoire des patients demandeurs de traitements esthétiques afin de dépister les personnes atteintes de dysmorphophobie, un trouble psychiatrique lié à la non acceptation de son image.
Nous le savons tous nous, professionnels de l’esthétique : il ne faut surtout pas traiter les patients dysmorphophobiques car loin d’être soulagés par nos interventions, ils risquent fort de voir leurs troubles aggravés et ils demanderont des actes de plus en plus invasifs, qui ne les satisferont pas.
Or, dans les années 50 précise Daines, la plupart des hommes se présentant dans des cabinets de médecins ou de chirurgiens esthétiques souffraient de ce problème psychiatrique.
À l’heure actuelle, le rapport entre les hommes dysmorphophobes et les autres qui viennent à nos consultations est le même que dans la population normale. Il est de l’ordre de moins de 5%, donc relativement faible.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18620979/
4. Quelle est la spécificité de la prise en charge des hommes en médecine esthétique ?
Ce n’est pas parce que les hommes sont soucieux de leur apparence que les médecins esthétiques peuvent transposer les gestes effectués sur les femmes. Leur peau, leurs demandes et leurs attentes diffèrent.
Avec quelques confrères nous nous sommes intéressés de près à cette prise en charge particulière, en multipliant les groupes de travail et les communications dans les congrès et nous sommes maintenant en mesure de proposer à notre patientèle masculine les soins qu’elle recherche.
- Il faut savoir que souvent les hommes doivent commencer par faire du sport et par adopter une bonne hygiène alimentaire. C’est dans bien des cas la première étape qui les mènera aux soins esthétiques.
- Si la génération Z est friande de cosmétiques adaptés à leur peau et leurs cheveux, ce n’est pas le cas des hommes mûrs.
- Aux soins quotidiens, ils préfèrent une intervention de médecine esthétique unique, de préférence non douloureuse et qui ne nécessite pas d’éviction sociale.
- Il ne faut surtout pas que quelque chose se voit et le praticien doit être sûr de son geste.
- Lorsque ces conditions sont réunies, ils sont de plus en plus nombreux à consulter les cabinets de médecine esthétique.
- Leur motivation principale concerne leur apparence. Ils souhaitent pouvoir renvoyer une image positive, avoir l’air en forme, paraitre énergiques, en bonne santé, plus que de rechercher un rajeunissement à tout prix. En effet, les hommes ne sont pas demandeurs de plus de beauté mais de moins de fatigue et d’amertume, davantage de dynamisme et de performance.
Il faut dire que le regard que la société porte sur l’homme diffère de celui avec lequel elle considère la femme.
- Alors que les rides sont considérées chez la femme comme un signe de vieillissement, elles apparaissent chez l’homme comme un signe de maturité.
- Par contre le vieillissement de l’homme provoque un visage qui s’alourdit.
- Les traits se marquent, se durcissent et accusent la fatigue.
- Par ailleurs, ils veulent en finir avec le rhinophyma qui évoque l’alcoolisme ou un mode de vie fruste.
La prise en charge esthétique des hommes et de leur vieillissement doit absolument prendre en compte en plus de leurs demandes, des spécificités de peau et de leur morphologie. Des actes de médecine et chirurgie esthétiques semblables à ceux des femmes, risquent d’entraîner une féminisation de leur visage, ce qui n’est pas leur demande.
III/ LA PEAU DE L'HOMME ET SES PARTICULARITÉS
I/ Extraits d’une brève revue de la littérature
1/ Paes EC, Teepen HJ, Koop WA, Kon M. Perioral wrinkles: histologic differences between men and women. Department of Plastic, Reconstructive and Hand Surgery, University Medical Center, Utrecht, The Netherlands. Aesthet Surg J. 2009 Nov-Dec;29(6):467-72.
Abstract :
Background: Women tend to develop more and deeper wrinkles in the perioral region than men. Although much is known about the complex mechanisms involved in skin aging, previous studies have described histologic differences between men and women with respect to skin aging only incidentally and have not investigated the perioral region.
Objective: The purpose of this study was to investigate gender-specific differences in the perioral skin.
Methods:
To determine wrinkle severity, skin surface replicas of the upper lip region in 10 male and 10 female fresh cadavers were analyzed by using the dermaTOP blue three-dimensional digitizing system (Breuckmann, Meersburg, Germany). In 30 fresh male and female cadavers, three full-thickness lip resections were investigated in a blinded fashion for specific histologic features. All results were statistically analyzed in a linear regression model with SPSS software (version 15.0; SPSS, Chicago, IL).
Results:
The female replicas showed more and deeper wrinkles than the male replicas (P < .01). Histologic analysis revealed that the perioral skin of men displayed a significantly higher number of sebaceous glands (P = .000; 95% confidence interval [CI] 23.6-53.2), sweat glands (P = .002; 95% CI 2.1-8.1), and a higher ratio between vessel area and connective tissue area in the dermis (P = .009; 95% CI 0.003-0.021). The amount of hair follicles did not significantly differ between men and women, although the average number of sebaceous glands per hair follicle was greater in men (P = .002; 95% CI 0.33-1.28).
Conclusions:
Women exhibit more and deeper wrinkles in the perioral region and their skin contains a significantly smaller number of appendages than men, which could be a feasible explanation for why women are more susceptible to development of perioral wrinkles.
2/ Hegyi J, Hegyi V, Messer G, Arenberger P, Ruzicka T, Berking C. Confocal laser-scanning capillaroscopy: a novel approach to the analysis of skin capillaries in vivo. Department of Dermatology, Ludwig-Maximilian University, Munich, Germany. Skin Res Technol. 2009 Nov;15(4):476-81.
Abstract
Background: New techniques for diagnostics and therapy in dermatology are becoming increasingly non-invasive, among which confocal laser-scanning microscopy (CLSM) is the most prevalent. It allows visualization of cellular structures of the skin up to a depth of 300 micron in vivo. Until now, most studies have been conducted on pathologically altered skin, mostly oncologic lesions. We now present a detailed analysis of capillaries located in the upper dermal papillae.
Methods: Multiple measurements were performed on the dorsal and ventral surface of the right forearm of 30 healthy volunteers (22-88 years) under standard conditions (room temperature, body position, time of day). Images were obtained with the Vivascope 1500 (Lucid) under standard settings and analyzed using the freeware ImageJ with a custom written macro plugin. The following parameters of the capillaries in vivo were measured: area, perimeter, circularity and maximum diameter.
Results: Statistical analysis showed that all four parameters were constant within a narrow range, regardless of the body site, sex and age. In this physiological study, we can clearly demonstrate that by confocal laser-scanning capillaroscopy (CLSC), it is possible to visualize and measure skin capillaries at the extremities in a reproducible manner.
Conclusion: This new approach offers a considerable advantage compared with nailfold capillaroscopy, which can only be performed at the proximal nail segment, and over histological analysis, which can be hampered by fixation artifacts resulting in altered size and shape of the vessels to be analyzed. CLSC could allow for precise analysis of in vivo skin vasculature in systemic and proliferative diseases of the skin. PMID: 19832961 [PubMed – indexed for MEDLINE]
3/ Tzellos TG, Klagas I, Vahtsevanos K, Triaridis S, Printza A, Kyrgidis A, Karakiulakis G, Zouboulis CC, Papakonstantinou E. Extrinsic ageing in the human skin is associated with alterations in the expression of hyaluronic acid and its metabolizing enzymes. 2nd Department of Pharmacology, School of Medicine, Aristotle University of Thessaloniki, Thessaloniki, Greece. Exp Dermatol. 2009 Dec;18(12):1028-35.
Abstract
Extrinsic skin ageing or ‘photoageing’, as opposed to intrinsic skin ageing, is the result of exposure to external factors, mainly ultraviolet irradiation. Glycosaminoglycans (GAG) and particularly hyaluronic acid (HA) are major components of the cutaneous extracellular matrix involved in tissue repair. However, their involvement in extrinsic skin ageing remains elusive. In this study, we investigated the expression of HA and its metabolizing enzymes in photoexposed and photoprotected human skin tissue specimens, obtained from the same patient. Total GAG were isolated, characterized using specific GAG-degrading enzymes and separated by electrophoresis on cellulose acetate membranes and polyacrylamide gels. Quantitation of HA in total GAG was performed using ELISA. Gene expression of hyaluronan synthases (HAS), hyaluronidases (HYAL) and HA receptors CD44 and receptor for HA-mediated motility (RHAMM) was assessed by RT-PCR. We detected a significant increase in the expression of HA, of lower molecular mass, in photoexposed skin as compared with photoprotected skin. This increase was associated with a significant decrease in the expression of HAS1 and an increase in the expression of HYAL1-3. Furthermore, the expression of HA receptors CD44 and RHAMM was significantly downregulated in photoexposed as compared with photoprotected skin. These findings indicate that extrinsic skin ageing is characterized by distinct homoeostasis of HA. The elucidation of the role of HA homoeostasis in extrinsic skin ageing may offer an additional approach in handling cutaneous ageing.
PMID: 19601984 [PubMed – indexed for MEDLINE]
4/ Giacomoni PU, Mammone T, Teri M. Gender-linked differences in human skin. Clinique Laboratories, Melville, NY 11747, United States. pgiacomo@estee.com. J Dermatol Sci. 2009 Sep;55(3):144-9. Epub 2009 Jul 1.
Abstract
Background: The physiology of body organs can be affected by gender. Skin and skin appendages are influenced by sex hormones.
Objective: This review work has been undertaken to point out the most conspicuous physiological differences observed between men’s and women’s skin.
Methods: The literature has been searched and relevant results have been gathered.
Results: Men’s and women’s skins differ in hormone metabolism, hair growth, sweat rate, sebum production, surface pH, fat accumulation, serum leptins, etc. Examples of differences in the proneness to cutaneous diseases and skin cancer are quoted.
Conclusion: The knowledge of gender-linked cutaneous differences might help in preparing male-specific products for more appropriate dermatological treatments or cosmetic interventions.
PMID: 19574028 [PubMed – indexed for MEDLINE]
5/ Darvin M, Patzelt A, Gehse S, Schanzer S, Benderoth C, Sterry W, Lademann J. Cutaneous concentration of lycopene correlates significantly with the roughness of the skin. Charité-Universitätsmedizin Berlin, Department of Dermatology, Berlin, Germany. Eur J Pharm Biopharm. 2008 Aug;69(3):943-7. Epub 2008 Feb 13.
Abstract
Antioxidant substances in the skin are expected to slow down photo ageing. We therefore developed the hypothesis that high levels of antioxidant substances may be correlated to lower levels of skin roughness. By utilizing modern optical non-invasive in vivo methods, the structures of the furrows and wrinkles as well as the concentration of lycopene were analyzed quantitatively on the forehead skin of 20 volunteers aged between 40 and 50 years. In a first step, the age of the volunteers was correlated to their skin roughness. Here, no significant correlation was found. In a second step, a significant correlation was obtained between the skin roughness and the lycopene concentration (R=0.843). These findings indicate that higher levels of antioxidants in the skin effectively lead to lower levels of skin roughness, and therefore support our hypothesis.
PMID: 18411044 [PubMed – indexed for MEDLINE]
6/ Dao H Jr, Kazin RA. Gender differences in skin: a review of the literature. Johns Hopkins Medical Institutions, Baltimore, Maryland, USA. Gend Med. 2007 Dec;4(4):308-28.
Abstract
Background: There has been increasing interest in studying gender differences in skin to learn more about disease pathogenesis and to discover more effective treatments. Recent advances have been made in our understanding of these differences in skin histology, physiology, and immunology, and they have implications for diseases such as acne, eczema, alopecia, skin cancer, wound healing, and rheumatologic diseases with skin manifestations.
Objective: This article reviews advances in our understanding of gender differences in skin.
Methods: Using the PubMed database, broad searches for topics, with search terms such as gender differences in skin and sex differences in skin, as well as targeted searches for gender differences in specific dermatologic diseases, such as gender differences in melanoma, were performed. Additional articles were identified from cited references. Articles reporting gender differences in the following areas were reviewed: acne, skin cancer, wound healing, immunology, hair/alopecia, histology and skin physiology, disease-specific gender differences, and psychological responses to disease burden.
Results:
A recurring theme encountered in many of the articles reviewed referred to a delicate balance between normal and pathogenic conditions. This theme is highlighted by the complex interplay between oestrogens and androgens in men and women, and how changes and adaptations with aging affect the disease process. Sex steroids modulate epidermal and dermal thickness as well as immune system function, and changes in these hormonal levels with aging and/or disease processes alter skin surface pH, quality of wound healing, and propensity to develop autoimmune disease, thereby significantly influencing potential for infection and other disease states. Gender differences in alopecia, acne, and skin cancers also distinguish hormonal interactions as a major target for which more research is needed to translate current findings to clinically significant diagnostic and therapeutic applications.
Conclusions:
The published findings on gender differences in skin yielded many advances in our understanding of cancer, immunology, psychology, skin histology, and specific dermatologic diseases. These advances will enable us to learn more about disease pathogenesis, with the goal of offering better treatments. Although gender differences can help us to individually tailor clinical management of disease processes, it is important to remember that a patient’s sex should not radically alter diagnostic or therapeutic efforts until clinically significant differences between males and females arise from these findings. Because many of the results reviewed did not originate from randomized controlled clinical trials, it is difficult to generalize the data to the general population. However, the pressing need for additional research in these areas becomes exceedingly clear, and there is already a strong foundation on which to base future investigations.
PMID: 18215723 [PubMed – indexed for MEDLINE]
7/ Roh M, Han M, Kim D, Chung K. Sebum output as a factor contributing to the size of facial pores. Department of Dermatology and Cutaneous Biology Research Institute, Yonsei University College of Medicine, 134 Shinchon-dong, Seodaemun-gu, 120-752, Seoul, Korea. Br J Dermatol. 2006 Nov;155(5):890-4.
Abstract
Background: Many endogenous and exogenous factors are known to cause enlarged pilosebaceous pores. Such factors include sex, genetic predisposition, ageing, chronic ultraviolet light exposure, comedogenic xenobiotics, acne and seborrhoea. This study was an attempt to determine the factors related to enlarged pores.
Objectives: To assess the relationship of sebum output, age, sex, hormonal factors and severity of acne with pore size.
Methods: A prospective, randomized, controlled study was designed. A total of 60 volunteers, 30 males and 30 females, were recruited for this study. Magnified images of pores were taken using a dermoscopic video camera and measured using an image analysis program. The sebum output level was measured with a Sebumeter.
Results: Using multiple linear regression analysis, increased pore size was significantly associated with increased sebum output level, sex and age. Among the variables, sebum output level correlated most with the pore size followed by male sex. In comparing male and female participants, males had higher correlation between the sebum output level and the pore size (male: r = 0.47, female: r = 0.38). Thus, additional factors seem to influence pore size in females. Pore size was significantly increased during the ovulation phase (P = 0.008), but severity of acne was not significantly associated with the pore size.
Conclusions: Enlarged pore sizes are associated with increased sebum output level, age and male sex. In female patients, additional hormonal factors, such as those of the menstrual cycle, affect the pore size.
PMID: 17034515 [PubMed – indexed for MEDLINE]
8/ Reeder AI, Hammond VA, Gray AR. Questionnaire items to assess skin color and erythemal sensitivity: reliability, validity, and « the dark shift ». Cancer Society of New Zealand Social & Behavioural Research Unit, Department of Preventive & Social Medicine, Dunedin School of Medicine, University of Otago, P.O. Box 913, Dunedin 9054, New Zealand. tony.reeder@otago.ac.nz. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2010 May;19(5):1167-73.
Abstract
Background: Skin pigmentation is a key factor for UV radiation exposure related cancers. To appropriately target cancer control activities related to this exposure and for better representation in epidemiologic studies, a valid and reliable assessment of skin color is required.
Methods: The validity and reliability of two self-report measures were assessed: skin color and erythemal sensitivity. A sample of 289 university students categorized their unexposed skin color and photosensitivity via a questionnaire. Skin color was also measured by spectrophotometer. After 7 days, participants repeated the self-report assessment.
Results: Significant correlations were found for both self-report items with objective measures, indicating that these items may be valid assessment tools (color: Spearman’s rho=-0.75, P<0.001; photosensitivity: Spearman’s rho=-0.64, P<0.001). No sex differences in validity were evident. Stronger correlations were found among those of European than those of non-European ethnicity (color: Spearman’s rho=-0.78 versus -0.59, bootstrap P=0.007; photosensitivity: Spearman’s rho=-0.63 versus -0.28, bootstrap P=0.001). Strong biases toward overestimation of skin pigmentation were evident, ranging from 36% in the self-identified fair skin group to 77% in the medium skin color group. Intrarater reliability of the questionnaire items was high (color: k=0.78, P<0.001; photosensitivity: k=0.77, P<0.001).
Conclusions: Study findings suggest that self-report may be a valid measurement strategy when assessing skin type, but there is a bias toward overestimation of skin color and, potentially, UV radiation resilience.
IMPACT: This bias has the potential to undermine the effectiveness of skin cancer prevention efforts and needs to be addressed in health promotion programs.
9/ Malley RC, Muller HK, Norval M, Woods GM. Vitamin D3 deficiency enhances contact hypersensitivity in male but not in female mice. Menzies Research Institute, Clinical School, University of Tasmania, Private Bag 29, Hobart, Tasmania 7000, Australia. r_malley@utas.edu.au. Cell Immunol. 2009;255(1-2):33-40. Epub 2008 Nov 13.
Abstract
To ascertain the influence of vitamin D3 and its metabolites on the function of the skin immune system and the induction of the contact hypersensitivity (CHS) response, a population of vitamin D3-deficient BALB/c mice was established, through dietary vitamin D3 restriction and limitation of exposure to UVB irradiation. Vitamin D3 normal female mice had higher CHS responses than their male counterparts, and dietary vitamin D3 deficiency significantly increased the CHS responses in male, but not in female, mice. This change in the vitamin D3-deficient male mice was not due to an alteration in skin dendritic cell function including antigen carriage, migration or costimulatory molecule expression. In addition, 18 h after sensitisation, the lymph node populations in the vitamin D3-deficient and normal male mice showed similar proliferation and IFN-gamma production. However, during the sensitisation phase of CHS, there was lower lymphocyte recruitment to the skin draining lymph nodes of the vitamin D3-deficient and normal male mice compared with their female counterparts which could account for the difference between the sexes in the extent of the CHS response. These results indicate the vitamin D system can influence cutaneous immune responses in male mice, but this did not occur through the modulation of the dendritic cell functions analysed.
PMID: 19012883 [PubMed – indexed for MEDLINE]
10/ Leong GW, Lauschke J, Rutowski SB, Waite PM. Age, gender, and side differences of cutaneous electrical perceptual threshold testing in an able-bodied population. Spinal Injuries Unit, Royal North Shore Hospital, Sydney, New South Wales, Australia. grleong@nsccahs.health.nsw.gov.au. J Spinal Cord Med. 2010;33(3):249-55.
Abstract
Objective: To investigate age, gender, and left-right differences in cutaneous electrical perceptual threshold (EPT) testing in an able-bodied, Australian sample.
Study design: Prospective experimental.
Setting: Hospital-based spinal cord injuries unit.
Methods: Cutaneous electrical stimulation of the 28 dermatomes at ASIA sensory key points (C2-S4/S5) was performed on 29 female and 16 male healthy volunteers aged 21 to 76 years. Mean EPTs for each dermatome were compared (repeated measures ANOVA) for left-right, gender-related, and age-related (</ >50 years of age) differences.
Results: There was no group difference between sides (repeated measures ANOVA, P = 0.934). Women across all ages had lower group mean EPTs than men (P < 0.0001). Women younger than age 50 years had lower mean EPTs than those older than age 50 years (P = 0.008). There was no group difference between younger and older men (P = 0.371). Analysis of individual dermatomes revealed no significant differences in thoracic dermatomes between genders or age groups, contrary to the limb dermatomes.
Conclusion: There were gender differences in EPT values across all ages. Women had higher EPTs as they advanced in age, but this was less clear in men. There was considerable somatotopic variability in EPTs, especially in the lower limbs. If EPT testing is to be applied to detect subclinical changes within a dermatome, establishment of age- and gender-specific somatotopic normograms is a prerequisite.
PMID: 20737798 [PubMed – indexed for MEDLINE] PMCID: PMC2920118 [Available on 2010/11/1]
II/ Synthèse de la revue de la littérature
1. Qu’elle soit féminine ou masculine, la peau remplit de nombreuses fonctions :
Cet organe du toucher est d’abord une barrière mécanique qui isole le corps et le protège contre les bactéries, les virus, les poussières et autres allergènes. Elle est également impliquée dans la thermorégulation du corps, grâce aux glandes sudoripares notamment. Mais la peau de l’homme est beaucoup plus imprégnée de testostérone que celle de la femme. Ce qui entraîne des variations plus ou moins importantes concernant l’épaisseur, les glandes sudorales et sébacées ainsi que les follicules pileux.
2. Une peau plus épaisse, un vieillissement différent.
De nombreuses études (voir la liste bibliographique ci-jointe) ont mesuré avec un appareil d’échographie sonore, la peau d’un groupe d’hommes et de femmes sur des zones aussi différentes que le front, le dos de la main, les joues, la nuque, les bras et les jambes. Les résultats montrent que la peau de l’homme est en moyenne plus épaisse de 16% que celle de la femme, ce qui la rendrait donc sensiblement plus résistante.
3. Un examen plus détaillé montre un grand nombre de différences :
- La couche cornée, d’épaisseur similaire à celle des femmes est cependant moins efficace en tant que barrière mécanique car les stéroïdes ont une action défavorable sur la perméabilité.
- L’épiderme lui est 10 % plus épais.
- Le derme lui a une épaisseur d’environ 2,3mm alors qu’elle est de 1,8mm chez la femme (Pr MC Martini. Cosmétologie Masculine). Cette différence provient d’une densité de collagène plus forte, liée à l’imprégnation de testostérone.
- À l’inverse, le tissu adipeux sous cutané est plus épais chez la femme. Chez les hommes, cette épaisseur décroit progressivement au fil des ans, alors que chez ces dames, elle s’affine brutalement lorsque la ménopause s’installe.
4. Voilà qui nous permet de mieux comprendre les processus de vieillissement cutané de l’un et l’autre sexe.
- La peau des hommes est plus ferme que celle de leurs compagnes jusqu’à 30 ans, âge charnière où cette fermeté décroît subitement avant de se stabiliser vers 40/50 ans. La fermeté de la peau féminine diminue graduellement à partir de 30 ans.
- De la même façon, la peau des hommes est plus élastique que celle des femmes mais son élasticité décroît plus rapidement.
- Mais soyons concret : cela se voit très bien sur les visages.
- Chez l’homme, les premières rides arrivent un peu plus tard, mais une fois-là, elles s’installent plus rapidement et plus profondément.
- Les phénomènes de vieillissement sont progressifs chez la femme, alors qu’ils se manifestent de façon plus radicale chez l’homme.
- Les preuves existent : des études cliniques montrant qu’à âge égal, que les plis et les sillons cutanés sont souvent plus marqués et plus profonds sur un visage masculin que sur un visage féminin.
Cosmétologie masculine. Marie-Claude Martini. Professeur au Laboratoire de dermopharmacie et cosmétologie, ISPB, Lyon. https://www.decitre.fr/livres/cosmetologie-masculine-9782743010201.html
5. La testostérone et ses actions sur la peau
La testostérone est une hormone stéroïdienne sécrétée de façon quasi-exclusive (95%) par les cellules de Leydig dans les testicules, les 5% restant étant sécrétés par les glandes surrénales.
- D’où la présence de cette hormone masculine en faible quantité chez la femme, ce qui explique la plupart des caractéristiques cutanées de l’homme.
- La testostérone agit comme un messager chimique et régule de nombreuses fonctions dont la différentiation et la maturation de vos organes de reproduction.
- Elle stimule aussi les caractères sexuels secondaires impliquées dans vos habitudes comportementales nécessaires à la reproduction.
- Ajoutons qu’elle joue un rôle important dans presque toutes les cellules de l’organisme masculin.
- C’est ainsi que la testostérone libre agit soit directement dans certains tissus tel le muscle, qui n’ont pas de 5 α-réductase (l’enzyme qui transforme la testostérone libre souvent inefficace en dihydrotestostérone efficace).
- Elle agit aussi de façon indirecte au travers de métabolites actifs qui augmentent et diversifient ses effets biologiques.
- Le plus puissant de ses métabolites actifs est la dihydrotestostérone (DHT), dont les effets sur la peau sont importants.
- Tout comme la prostate, la peau et le cuir chevelu possèdent des récepteurs à la testostérone. Plus ils sont nombreux, plus les risques d’acné et de chute de cheveux augmentent. Or leur distribution est génétique.
- La DHT, en synergie avec la testostérone libre et ses autres métabolites est impliquée dans toutes les différences, existant entre la peau de l’homme et celle de la femme et notamment:
- L’épaisseur de la peau est entre 15 et 25% plus importante chez l’homme.
- Un pH plus bas influence négativement la fonction barrière du stratum corneum et favorise la colonisation par des bactéries aérobiques et par conséquent l’acné et la folliculite de la barbe.
- Les glandes sudorales plus actives chez l’homme engendrant donc une sueur plus importante, plus acide et plus odorante.
Lors d’un exercice physique, les hommes transpirent plus abondamment et plus rapidement que les femmes.
- Les glandes sébacées sont plus nombreuses et plus large, ce qui est source de brillance cutanée, de pores dilatés et d’acné, mais offre une meilleure protection contre les intempéries du fait de la présence accrue de séborrhée.
- La vascularité du visage est plus développée chez les hommes et on peut attribuer ce phénomène à l’importance de la pilosité. De nombreuses études ont montré par doppler que le flux vasculaire plus important chez les hommes provient du plus grand nombre de micro-vaisseaux ce qui explique le risque de rhinophyma (Mayrovitz, Regan).
- Un collagène plus épais, aux fibres obliques plutôt que verticales.
- Les follicules pileux plus nombreux sur le visage comme sur le corps.
Les différences entre hommes et femmes se voient jusqu’à l’ossature du visage. Le front de l’homme est légèrement plus plat, concave, moins de double S, les tempes plus facilement creuses, les sourcils sous rebond orbital sont horizontaux et ne forment pas d’arc les pommettes sont plates et pas convexes, le nez plus puissant, les creux jugaux souvent plus prononcés, le menton puissant et carré, l’angle mandibulaire puissant.
6. Mise en garde sur la supplémentation en DHT du fait des liens avec l’hypertrophie bénigne de la prostate et avec le cancer de la prostate. (Pr. Jean-Paul Meningaud).
L’effet positif de la supplémentation en DHT semble surtout utile pendant la période embryonnaire et à l’adolescence.
En plus du muscle sur lequel la testostérone agit directement (sans 5alpha réduction préalable), la DHT agit sur :
- Le système nerveux central
- La libido
- L’anabolisme protidique.
Certes la DHT agit, mais quand on bloque la DHT avec des inhibiteurs de la 5 alpha réductase, on augmente mécaniquement le niveau de testostérone. Donc c’est un jeu à somme nulle. La DHT et la testostérone agissent sur les mêmes récepteurs mais de manière différente.
De telle sorte qu’un déficit en DHT à l’âge adulte, n’a pas tellement d’impact. De plus la DHT serait responsable du cancer de la prostate à l’âge adulte. De même il faut être assez prudent sur le déficit en testostérone, car le plus souvent l’augmentation des récepteurs compense la baisse des taux hormonaux. Les réels DALA existent, mais ils sont rares, et ils sont en tous les cas surévalués par les médecins anti-âge. Car les petites doses prescrites (éventuellement) vont bloquer l’axe hypothalamo-hypophysaire et donc diminuer la stimulation testiculaire. Ce qui aboutit à une forme de contraception masculine.
7. Une peau plus grasse
- la sécrétion sébacée. On ne compte plus les articles de la littérature scientifique montrant que la sécrétion sébacée, faible pendant l’enfance, augmente dès le début de la puberté pour rester à un niveau assez élevé pendant l’âge adulte et décroître progressivement chez la personne âgée. Il n’y a pas de différence notable entre les deux sexes pendant l’enfance.
- Mais tout change à la puberté, où la sécrétion de sébum devient plus importante chez l’homme. Elle atteint un pic maximal entre 25 et 50 ans tous sexes confondus, et diminue ensuite plus nettement chez la femme, surtout après la ménopause, où la peau s’assèche de façon visible et inconfortable.
- Les glandes sébacées, autre différence importante chez l’hommes sont plus volumineuses et plus nombreuses sur le visage, le cuir chevelu et les organes génitaux (400 à 900/cm2). Sous l’influence de la dihydrotestostérone, elles sont aussi plus actives d’où la fréquence plus importante des cheveux gras chez l’homme.
- Les pores (orifices des follicules pilo-sébacés) sont plus dilatés, probablement du fait de leur sécrétion plus abondante de sébum.
- Pour toutes ces raisons, les hommes ont généralement la peau plus grasse que les femmes, leurs pores se voient davantage et en principe, ils sont plus facilement sujets, surtout dans leur jeunesse aux imperfections cutanées qui sont également plus importantes que chez les femmes.
8. Une transpiration plus importante.
- Les différences entre la peau de l’homme et celle de la femme ne s’arrêtent pas là. t Les 2 millions de glandes sudorales sont réparties sur la poitrine, les aisselles, le front, les mains et les pieds et leurs sécrétions. Curieusement, ces glandes sont plus nombreuses chez la femme mais pourtant, les hommes transpirent plus en quantité et leur transpiration commence à une température moins élevée. Donc, vous l’aurez compris, ils transpirent plus facilement et aussi plus rapidement en cas de stress thermique.
- Autre spécificité étonnante, la transpiration est plus élevée chez l’homme au niveau des aisselles entre 15 et 50 ans, tandis qu’à la puberté, les jeunes filles transpirent davantage des mains et des pieds.
- Sachez que le pH moyen de la sueur masculine est plus bas de 0.5 unité environ que celui de la sueur féminine, c’est-à-dire plus acide soit pH à 4,5 chez l’homme et à 5,3 chez la femme d’après le Pr Martini. Cela provient de la teneur en acide lactique issu de la dégradation du glycogène dans les glandes sudorales. Nettement est plus élevée chez l’homme, elle influe ainsi sur le pH de sa sueur.
9. Une peau plus poilue.
- Les hommes possèdent une pilosité plus développée que celle des femmes. Quoi de plus normal puisque les hormones mâles stimulent la croissance du poil alors que les hormones femelles la limitent.
- Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait croire la différence ne se situe pas au niveau de la densité des poils qui est identique chez l’homme et chez la femme, mais cette dernière a plus de duvets que de poils véritables. C’est à la puberté, sous l’influence des androgènes que le système pileux masculin commence à se transformer.
- Les poils dits terminaux se développent en grande densité sur le thorax, les bras, les jambes et au niveau du visage.
- La barbe apparaît tout d’abord au niveau de la lèvre supérieure, puis sur le menton et s’étend enfin aux joues et au cou. Arrivé à maturité, la barbe est plus ou moins importante selon les individus et peut comporter entre 6000 et 25000 poils.
- Sur le corps, on dénombre entre 200 000 et 1 million de poils.
- Le rythme de pousse varie selon les sexes, les individus et les endroits du corps. Il va de 0.21mm (sur la cuisse chez la femme) à 0.50mm (sur le cuir chevelu) par 24 heures.
10. Ajoutons que les ongles de la main des hommes sont un peu plus épais. Quant à ceux des orteils, ils s’épaississent nettement plus avec les années que ceux des femmes.
9. Des différences qui influent sur le mode de vie et les facteurs d’agression
Les hommes ont nettement moins d’égard pour leur peau que les femmes. Plutôt que d’utiliser des nettoyants doux, la plupart d’entre eux préfèrent se servir d’un savon. Ils ont tort, surtout s’ils ont l’habitude de se raser.
10.Les problèmes du rasage
En effet, le rasage, qu’il soit électrique ou mécanique, enlève la couche de protection lipidique naturelle et les couches les plus superficielles de l’épiderme. Ce duo de choc rasage – nettoyants agressifs explique à elle seule, par sa fréquence, les irritations dont beaucoup d’hommes se plaignent.
Par ailleurs, dans la mesure où les hommes prennent moins soin de leur peau et la protégeant moins des agressions extérieures que les femmes, ils sont davantage sujets aux petits désordres cutanés types kératoses actiniques, petits kystes basocellulaires, etc. Loin d’être une partie de plaisir pour la peau, le rasage est source d’un stress quotidien ou presque. En effet, la couche cellulaire externe du stratum corneum est éliminée par la lame au lieu de desquamer naturellement. Cette action entraîne une accélération du turn-over cellulaire et expose au milieu extérieur des cellules qui n’étaient pas « programmées » pour résister à ses effets.
Mais ce n’est pas le seul problème. Le film hydrolipidique qui protège la peau des agressions extérieures est altéré par la lame et pour peu que l’homme utilise un savon ordinaire, il se trouve en partie éliminé.
On sait également que la PIE (Perte Insensible en Eau) au niveau des joues est plus importante chez l’homme que chez la femme. De ce fait, la fonction barrière de la peau est nettement moins efficace sur cette zone très précise.
La conjugaison de ses différents facteurs va provoquer un dessèchement, une déshydratation de la peau, ainsi que des sensations d’échauffement, de tiraillement et d’irritation couramment appelée le » feu du rasoir ».
On voit également en consultation des hommes souffrant de folliculite de la barbe. Il s’agit d’une inflammation des poils de barbe généralement consécutive au rasage dont je vous parlerais plus loin7
https://www.eucerin.fr/a-propos-de-la-peau/comprendre-la-peau/peaux-masculine-et-feminine
11. Une sensibilité plus grande aux facteurs climatiques
Le vent, le froid et la chaleur entraînent une altération de la couche cornée et une déshydratation de l’épiderme, notamment sur le visage, qui est la partie la plus exposée. Fragilisée par le rasage, rarement protégée par des produits de soin spécifiques, la peau masculine est très particulièrement sensible à ces agressions. D’ailleurs, une étude menée en 2009 en Allemagne par le Pr Kutmann a montré que les microparticules de pollution accéléraient le vieillissement cutané en augmentant les rides et les taches pigmentaires.
12. Un manque chronique de soins cutanés
Les rythmes aberrants de la société actuelle, le manque de sommeil, la fatigue, le travail prolongé sur écran, la pollution, le tabac, l’alcool et les déséquilibres alimentaires peuvent avoir des répercussions au niveau cutané. La zone du contour du l’œil est la plus concernée. Sa peau, très fine, marque facilement. Les cernes se creusent, les poches s’installent. Dans la mesure où les hommes ne les masquent pas avec de l’anticernes, qu’ils n’ont pas l’idée de se masser ou d’appliquer un produit de soin adapté, ils sont souvent plus visibles et plus accentués chez eux que chez les femmes.
13. L’effet du déclin des androgènes sur la peau
Autour de la cinquantaine, la plupart des hommes, mais pas tous, sont concernés par l’andropause.
Les récepteurs aux androgènes sont fortement liés aux sécrétions eccrine et apocrine. Cette baisse de la testostérone qui se traduit concrètement par moins de séborrhée, un film hydrolipidique plus pauvre, donc une peau qui s’affine, qui s’assèche et qui se fragilise face aux intempéries car la production de sébum se ralentit. Ajoutons qu’il se produit une perte des poils, mais bizarrement ceux du nez prolifèrent comme les sourcils et les oreilles. De plus, la sensibilité aux androgènes des kératinocytes augmente, l’activité de la 5 alpha réductase diminue, son action sur les mélanocytes aussi : il en résulte une baisse de la pigmentation du pénis et du scrotum. Par ailleurs, les hommes ont tendance à commencer à se vouter et grossir à ce moment-là. Au fil des ans, le ventre se fait toujours plus proéminent. Le poids en excès engendre par l’aromatisation de la testostérone une plus grande quantité d’œstrogènes. D’où une féminisation de la peau qui se fait plus fine et plus sèche.
Fummel S., Kurfurst R., Bonté F., Zouboulis CC. Responsiveness to androgens and effectiveness of antisense oligaonucleotides against the androgen receptor on human epidermal keratonocytes is dependent on the age of donor and location off cell origin. Horm. Metab. Res. 2007 :39 : 157-165. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17326012/
14. L’effet du déclin des androgènes sur le squelette du visage :
- Le front se fait un peu irrégulier
- Les orbites s’agrandissent
- L’arcade zygomatique perd du volume
- La réduction des angles des sourcils, nez-menton a été visualisée par scanner
- Le sourcil va descendre avec une pilosité trop fournie et trop longue
- Les tempes se creusent
- Les veines périorbitaires deviennent saillantes
- Le nez semble s’allonger par résorption du massif osseux
- La vallée des larmes se creuse
- Le bas du visage s’alourdit, ce qui entraîne une sorte de féminisation du visage
IV/ Les hommes et leur approche spécifique de l’esthétique
Une utilisation particulière des produits cosmétiques
Pour séduire la clientèle masculine, il faut s’adapter à son ergonomie. Pour le visage, l’homme a besoin de produits fluides, faciles à appliquer. Il aime les packagings fonctionnels assez gros qui tiennent bien dans ses mains. Il recherche également des produits lourds, esthétiques, faciles à utiliser. Par horreur du gâchis, il déteste les tubes et les découpe souvent aux ciseaux afin de pouvoir les terminer. Aux termes : « crème », « hydratant », « onctueux », il préfère « fluide » ou « baume ».
Une approche différente de la médecine et de la chirurgie esthétiques
Aux dires d’un chirurgien de Dallas, « ces messieurs sont beaucoup plus douillets que les femmes et éprouvent plus de difficultés à exprimer leurs attentes ; ils sont donc plus facilement déçus ». Par ailleurs, ils ne veulent pas multiplier les consultations et recherchent des traitements de préférences uniques, à défaut peu répétitifs, peu douloureux, mais radicaux.
Pour Richard Fried les hommes viennent aussi à l’esthétique pour simplifier leurs soins quotidiens.
- Ils peuvent avoir recours à l’épilation laser et au comblement des rides du bas du visage pour se simplifier le rasage,
- Ils sont nombreux à préférer la lipo-aspiration au régime ou au sport intensif pour redessiner leur silhouette
- Et qu’ils préfèrent souvent passer directement par la greffe de cheveux plutôt que de chercher à masquer une calvitie naissante avec des coiffures compliquées.
Voilà pourquoi, pour de nombreux auteurs de la littérature scientifique de dermatologie et médecine esthétique, l’homme est très friand d’injections d’acide hyaluronique, de toxine botulique, mais aussi de techniques capables d’améliorer la texture de la peau comme les radiofréquences et les LED. D’une certaine façon, on peut considérer que lorsqu’on trouve la solution qui correspond vraiment à sa demande, l’homme est plus facile à prendre en charge que la femme à condition de savoir décrypter ses attentes.
Une demande très motivée par le social et l’aspect pratique
Lorsqu’il consulte, l’homme évoque surtout son air fatigué. Il n’est pas vraiment préoccupé par ses rides, ni par l’affinement de ses lèvres. En revanche, l’aspect triste et tombant de son visage l’ennuie de même que les cernes ou les poches sous les yeux. Parce que cela le vieillit et fragilise sa position sociale. Les demandes concernent en grande majorité une masculinisation du visage.
Les hommes veulent affirmer l’angle mandibulaire, le menton puissant, renforcer les creux jugaux atténués, combler le visage émacié. Il faut alors veiller à ne pas féminiser le visage.
- La toxine botulique doit être injectée avec précaution pour ne pas relever la queue du sourcil ou lui faire faire un arc comme chez la femme.
- Attention également à ne pas bomber les pommettes qui doivent juste être rehaussée et à ne pas trop repulper les lèvres.
- Le nez doit rester puissant et l’angle naso-labial à 90 % moins ouvert
- Il ne faut pas pour autant que les tempes restent creusées car elles vieillissent et signent une perte de puissance.
- Il importe également de corriger les cernes et la vallée des larmes pour effacer les traces de fatigue.
Si l’homme a recours à la médecine esthétique, c’est parce qu’il souhaite paraître dynamique et performant, tout en conservant la maturité et l’autorité.
- Ce serait donc bien pour se placer dans la course au social que l’homme a recours à la médecine et la chirurgie esthétiques.
Il en ressort que toutes les personnes ayant eu recours aux traitements de médecine et chirurgie esthétiques en ressentent un véritable mieux-être.
- Ils se sentent plus sûrs d’eux, leur qualité de vie s’améliore et les bénéfices se répercutent sur leur vie socio-professionnelle.
V/ Les chiffres de l'esthétique au masculin depuis la fin du siècle dernier
En 1997, on estimait, aux États-Unis que 56% des femmes et 43% des hommes n’étaient pas satisfaits de leur apparence. La demande masculine en cosmétiques et traitements de médecine et chirurgie esthétiques a crû de façon progressive.
En 2010, le marché des soins cosmétiques pour homme pesait déjà 11 milliards de dollars avec un taux de croissance de 15% en Amérique Latine et 7% en Asie.
En Europe, un homme sur trois utilise des cosmétiques masculins, mais c’est souvent sa compagne qui les lui achète (50% des cas).
Depuis 1997 aux États Unis le marché de la beauté en médecine esthétique a augmenté de 88%.
Une croissance constante qui se monte à 2% en un an entre 2009 et 2010, dixit le « Wall Street Journal ».
D’une façon générale, on estime que le marché mondial de l’esthétique médicale a progressé de 10% en 2010 après un recul de 15%.
La moyenne des actes de chirurgie esthétique a augmenté chez l’homme de 12% entre 2009 et 2010 (source l’Association Américaine de chirurgie plastique)
- Chirurgie des paupières : +15%
- Lifting : +14%
- Gynécomastie : +8%
- Liposuccion : +7%
A/ L’enquête de la Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS)
La Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS) a dévoilé aujourd’hui les résultats de son sondage international annuel sur les opérations esthétiques, qui démontre une augmentation globale de 5,4 % des interventions réalisées en 2018.
- Le traitement à la toxine botulinique a connu la hausse la plus marquée depuis 2017, bondissant de 17,4 %,
- suivi par les traitements de remplissage à l’acide hyaluronique, à 11,6 %.
- https://www.indexsante.ca/nouvelles/752/la-plus-recente-etude-internationale-demontre-que-la-popularite-de-la-chirurgie-esthetique-continue-d-augmenter-partout-dans-le-monde.php#:~:text=Les%20femmes%20demeurent%20celles%20qui,soit%202%20935%20909%20interventions.
- https://www.indexsante.ca/chroniques/253/phenomene-de-la-chirurgie-esthetique.php
B/ Les détails de l’enquête mondiale 2020 de l'ISAPS.
West Lebanon, New Hampshire, 28 décembre 2021
L’International Society of Aesthetic Plastic Surgery (ISAPS) a publié aujourd’hui les résultats de son enquête annuelle sur les procédures esthétiques et cosmétiques, qui a mis en lumière l’impact de la pandémie sur les procédures de chirurgie plastique esthétique dans le monde entier tout au long de l’année 2020.
Points forts
Les interventions de chirurgie plastique à des fins esthétiques ont globalement diminué de 10,9 % en 2020, et 77,8 % des chirurgiens dans le monde ont connu des fermetures temporaires de cabinet pendant la pandémie de COVID-19. Les procédures non chirurgicales (principalement les produits de comblement et les traitements d’épilation) ont continué à augmenter, mais dans des proportions moindres que celles observées les années précédentes (5,7 % en 2020, contre 7,6 % en 2019). Cela a entraîné une diminution globale de 1,8 % pour toutes les procédures. Le Dr Arturo Ramirez-Montañana, président du Comité des enquêtes mondiales de l’ISAPS, a déclaré : « Cette tendance à la baisse est conforme aux résultats de notre enquête sur la baisse de la demande des patients en raison de préoccupations liées à la sécurité et aux finances pendant la pandémie de COVID-19. Dans le même temps, nombre d’entre nous ont également constaté une augmentation de la demande en raison de la flexibilité accrue des patients, de la possibilité d’une récupération plus privée et, en particulier pour les procédures faciales, de l’effet « zoom ». Cela a limité l’incidence de la COVID-19 sur l’ensemble des procédures. »
Procédures esthétiques
Les procédures chirurgicales les plus courantes dans le monde sont restées les mêmes en 2020 :
- L’augmentation mammaire représentant 16 % de toutes les procédures,
- La liposuccion 15,1 %,
- La chirurgie des paupières 12,1 %,
- La rhinoplastie 8,4 %
- L’abdominoplastie 7,6 %.
Les cinq principales procédures non chirurgicales sont également restées constantes :
- toxine botulique (43,2 % de toutes les procédures non chirurgicales),
- acide hyaluronique (28,1 %),
- épilation (12,8 %),
- réduction non chirurgicale des graisses (3,9 %)
- et photo rajeunissement (3,6 %).
- Environ 85 % des interventions non chirurgicales ont été pratiquées sur des femmes.
Malgré la réduction globale du nombre de chirurgies, les chirurgies de rhinoplastie et de lifting frontal ont continué à augmenter, et le rajeunissement facial non chirurgical a affiché une augmentation de 13,9 %, contre une diminution en 2019 et 2018. Dans l’ensemble, les procédures non chirurgicales ont augmenté, à l’exception de la toxine botulique, de l’acide hyaluronique et du resurfaçage micro-ablatif (qui ont diminué de 0,9 %, 6,1 % et 11,3 %, respectivement).
Les procédures chirurgicales les plus courantes chez les hommes continuent d’être :
- La chirurgie des paupières,
- La liposuccion,
- La gynécomastie,
- La rhinoplastie
- Et la chirurgie de l’oreille.
Si l’on examine la répartition par âge des différentes procédures,
- Les 19-34 ans représentent la plus grande proportion des personnes ayant subi une rhinoplastie (67,9 %),
- Tandis que les 35-50 ans représentent la majorité des procédures de toxine botulique (50,2 %).
Au moment de cette enquête, seuls 45 % des chirurgiens avaient constaté un retour au volume de patients pré-pandémique. Le Dr Ramirez-Montañana a déclaré : « Malgré la terrible pandémie que nous vivons, il semble que la plupart des chirurgiens plasticiens esthétiques reprennent une pratique quasi normale et je suis optimiste pour 2021, tant pour le secteur de la chirurgie plastique que pour les procédures chirurgicales et non chirurgicales. »
Statistiques par pays
- Les États-Unis ont connu une augmentation des procédures chirurgicales et non chirurgicales, consolidant leur position de premier pays pour les procédures chirurgicales effectuées dans le monde (14,7 % du total des procédures chirurgicales)
- et prenant la tête du classement des procédures non chirurgicales effectuées dans le monde le Brésil (22,1 % du total des procédures non chirurgicales).
- Les 10 principaux pays pour les procédures en 2020 étaient les États-Unis, le Brésil, l’Allemagne, le Japon, la Turquie, le Mexique, l’Argentine, l’Italie, la Russie et l’Inde, suivis de l’Espagne, de la Grèce, de la Colombie et de la Thaïlande.
- Le Mexique, la Turquie et la Colombie ont enregistré la plus forte proportion de patients étrangers : Respectivement 28,2 %, 25,8 % et 21,8 % en 2020.
- La Thaïlande, qui occupait le premier rang l’an dernier, se classait au quatrième rang, avec 20,9 %.
- Les hôpitaux restent le principal établissement où sont pratiquées les interventions chirurgicales (43,8 % dans le monde), à l’exception des États-Unis où les bureaux (45 % des interventions) et les centres chirurgicaux autonomes (34,3 %) sont plus couramment utilisés.
Méthodologie de l’enquête
Les participants à l’enquête ont rempli un questionnaire qui portait principalement sur le nombre d’interventions chirurgicales et non chirurgicales spécifiques réalisées en 2020, ainsi que sur certaines questions annexes liées à l’impact de COVID-19, aux caractéristiques démographiques des chirurgiens et à la prévalence du tourisme médical. Ce questionnaire a été envoyé à environ 25 000 chirurgiens plasticiens figurant dans la base de données de l’ISAPS. Des données provenant d’un total de 1 081 chirurgiens plasticiens ont été compilées pour cette enquête. Les résultats ont été rassemblés, listés et analysés par Industry Insights, une entreprise de recherche indépendante basée à Columbus, en Ohio. L’ISAPS est le seul organisme à recueillir ce type de données à l’échelle mondiale chaque année. Pour obtenir un exemplaire des résultats complets, consultez le site https://www.isaps.org/medical-professionals/isaps-global-statistics/
C/ À propos de l’ISAPS
La Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS) est la principale organisation professionnelle mondiale de chirurgiens plasticiens esthétiques qualifiés. Fondée en 1970, l’ISAPS offre un forum ouvert pour l’échange de connaissances en chirurgie plastique dans le monde entier. L’ISAPS sponsorise et soutient des réunions scientifiques dans le monde entier, et offre à ses membres une formation actualisée et continue. Aujourd’hui, l’ISAPS compte plus de 5 100 membres parmi les chirurgiens esthétiques et reconstructeurs les plus respectés au monde, dans 110 pays. Les patients à la recherche d’un chirurgien esthétique peuvent utiliser notre option « Trouver un Chirurgien » pour trouver un chirurgien qualifié et expérimenté ayant démontré son engagement envers une pratique éthique et la sécurité des patients.
D/ Les enjeux financiers de l’esthétique au masculin sont énormes.
En 2010, le marché de la médecine esthétique a littéralement trusté la croissance sectorielle avec des taux de progression à 2 chiffres :
- soit + 10% pour les équipements type lasers, ultrasons, pour 790 millions d’euros.
- Et la cosmétique active, pour 675 millions d’euros.
La toxine botulique et l’acide hyaluronique ne sont pas en reste :
- La toxine botulique progressant de 11% à 9% chez l’homme, à 570 millions d’euros,
- L’acide hyaluronique de 13% à 10% chez l’homme, à 520 millions d’euros.
Cette croissance pour l’homme reste encore inférieure à celle du marché féminin mais elle va crescendo. Le public masculin fait preuve des mêmes spécificités, en ce qui concerne les cosmétiques et les procédures de médecine esthétique:
- Il a besoin de techniques efficaces, rapides et qui agissent en une seule fois et qui permettent d’éviter au maximum l’éviction sociale.
- Il n’aime pas l’idée d’avoir à revenir régulièrement au cabinet médical pour de petits gestes d’entretien.
- Voilà pourquoi il apprécie tout particulièrement la toxine botulique (dont 225 000 injections réalisées en 2010, d’après l’American Society for Aesthetic Plastic Surgery) et l’acide hyaluronique.
Les chiffres USA 2018 pour 2017 il faut noter une augmentation de 325% de la demande totale chez l’homme.
- Toxine botulique: 452 812 cas: – 3%
- Epilation laser: 184 668 cas: 0%
- Micro dermabrasion: 366 885 cas: – 4%
- Comblement des rides: 100 702 cas: +5%
- Rhinoplasties: 52 860 cas: +1%
- Blépharoplastie: 31 500 cas: -1%
Entre 2014 et 2023, le marché global de l’esthétique devrait même quasiment tripler, passant de 5,7 à 14,8 milliards d’euros, anticipe même le rapport.
- Ces chiffres comprennent les ventes d’équipements et de produits utilisés pour modifier l’apparence corporelle, comme
- les lasers,
- la cosmétique médicale,
- les robots,
- les produits injectables,
- les implants mammaires, etc.
- Dans le détail, les produits injectables comme la toxine botulique et l’acide hyaluronique restent le premier marché en termes de valeur (plus de 50% du marché) à 5,6 milliards d’euros en 2019.
- Le segment est dynamique, avec une hausse de 9,2% par an anticipée jusqu’en 2023.
- Les équipements dits à base d’énergie (lasers, radiofréquences, ultrasons, dispositifs de remodelage du corps) représentent, eux, 2,4 milliards d’euros, avec une progression annuelle attendue à 7,5% d’ici à 2023.
- Viennent ensuite les cosméceutiques (cosmétique médicale) à 1,5 milliard d’euros, également en bonne dynamique,
- Tandis que les implants mammaires (environ 1,3 milliard d’euros en 2019) restent stables.
- En termes de marchés, les Etats-Unis représentent près de 50% du marché mondial, suivis par la région Asie Pacifique et l’Europe.
- En ce qui concerne les tendances, les traitements non invasifs ont augmenté de 10,4% entre 2017 et 2018, rappelle le rapport, tandis que les interventions chirurgicales esthétiques ont à l’inverse enregistré une légère baisse de 0,6% sur cette même période.
» La chirurgie esthétique a de beaux jours devant elle. «
https://www.xerfi.com/blog/-La-democratisation-des-actes-medicaux-et-chirurgicaux-a-visee-esthetique-une-tendance-lourde-_914
https://www.businesscoot.com/fr/etude/le-marche-de-la-medecine-esthetique-france