Apport des traitements médicaux innovants pour le rajeunissement génital féminin.

Dr Fabienne MARCHAND-LAMIRAUD

Chirurgien Gynécologique et Gynécologue esthétique. 

Elsan Santé – Centre de médecine Esthétique de l’Atlantique. Avenue Claude Bernard Porte D, niveau 1. 44800 Nantes– Saint Herblain. drmarchand@polyclinique-atlantique.fr

Résumé

Le rajeunissement vulvo-vaginal est en plein essor grâce à des techniques médicales innovantes :

  • L’acide hyaluronique (AH) spécifique de la sphère intime pour le traitement de la sècheresse et de l’atrophie vulvo-vaginale et pour l’esthétique vulvaire.

  • Le laser pour le traitement de la sécheresse vaginale,

  • La radiofréquence apporte en plus une amélioration de la tonicité vulvo-vaginale et de la vascularisation péri-clitoridienne,

  • L’HIFU pour le traitement de la laxité vaginale et le prolapsus uro-génital débutant à modéré,

  • La LED pour le traitement des irritations et des douleurs génitales.

Être bien dans son corps et dans ses parties intimes n’est pas un luxe, car cela contribue à l’estime de soi et permet d’accéder à une vie sexuelle épanouie.

Mots-clés : Sècheresse et atrophie vulvo-vaginale, béance vulvaire, dyspareunie, restauration génitale, vie sexuelle épanouie.

Introduction 

Le rajeunissement génital est une demande en pleine croissance, les femmes souhaitant vivre un confort intime et améliorer leur sexualité. Néanmoins, le sujet reste encore tabou et peu de praticiens répondent à la demande.

Pourquoi y a-t-il une demande de rajeunissement génital ?

Les parties génitales comme le reste du corps subissent le vieillissement naturel et elles ont été soumises aux modifications liées à la grossesse et l’accouchement.

Photo 1. 

Exemple de relâchement du périnée avec béance vulvaire et vaginale.

La chute hormonale modifie la muqueuse vaginale et cela à tout âge de la vie :

  1. Chez les femmes jeunes, car les pilules sont maintenant minidosées, donc le taux d’estrogènes est inférieur au taux naturel,  lors des traitements anti-hormonaux notamment dans l’endométriose pour le blocage des règles.

  2. À la ménopause, où les ovaires ne fabriquent plus d’estrogènes.

  3. Lors des traitements des cancers du sein : par chimiothérapie et hormonothérapie.

Tout traitement local agressif est responsable d’une altération prématurée des parties génitales :

  1.  La radiothérapie pelvienne pour le cancer du col de l’utérus, du rectum et de l’anus,

  2. La curiethérapie vaginale dans le cancer du col utérin.

  3. Les traumatismes obstétricaux notamment

  4. Lors d’un excès de prise de poids pendant la grossesse,

  5. Ou liés à un accouchement long et difficile (gros bébés, large épisiotomie…)

Conséquences du vieillissement des parties génitales : le vieillissement des parties génitales est responsable :

  1. D’une sécheresse et d’une atrophie vulvo-vaginale

  2. D’un relâchement du périnée avec béance vulvaire

  3. Puis d’un prolapsus de la vessie, de l’utérus, du rectum isolé ou combiné plus ou moins important.

Ces troubles sont responsables de dysfonctions sexuelles et de dyspareunies.

Les indications : un rajeunissement génital : pour qui ?

  1. Toute femme jeune qui désire améliorer son esthétique génitale et/ou sa sexualité.

  2. Toute femme douloureuse dans le post partum.

  3. Toute femme ménopausée, dans les suites de traitement anti-cancéreux ou dans les suites d’une chirurgie gynécologique ou bariatrique avec un amaigrissement important et rapide.un préalable : une consultation gynécologique avant toute intervention de rajeunissement génital est indispensable

La consultation gynécologique est indispensable :

  • Les frottis cervicaux de dépistage doivent être normaux,

  • Absence d’infection gynécologique active, notamment l’herpès.les méthodes.

 A/ les traitements médicaux du rajeunissement génital

Récemment plusieurs techniques innovantes de médecine esthétique sont apparues pour permettre d’obtenir un rajeunissement de la sphère génitale intime :

  1. L’acide hyaluronique spécifique de la sphère intime : le Désirial®

  2. le lipofilling par réinjection de graisse autologue.

  3. Le PRP par injection de plasma riche en plaquettes.

 

1. L’acide hyaluronique vulvo-vaginal : le Desirial®

1.A. le Desirial® : Il s’agit d’un acide hyaluronique dédié exclusivement à la sphère génitale, qui a un haut pouvoir d’hydratation.

Il a été mis au point par le laboratoire français, VIVACY, qui a obtenu l’autorisation européenne d’utilisation dans la sphère génitale. Il a une hygroscopie importante puisqu’il peut capter jusqu’à 1000 fois son poids moléculaire. 

Il s’agit d’une association d’AH et de mannitol, qui est un antioxydant dont l’effet potentialise l’action de l’AH [10].

L’injection se fait au cabinet médical. On injecte avec une aiguille de 27 ou 30G 1ml de produit sous anesthésie locale, au niveau de la fourchette périnéale et du vestibule. 

L’injection se fait selon la technique rétro-traçante ou en éventail ou en multiples points. Le massage répartit correctement le produit injecté.

C’est LE traitement de la dyspareunie d’intromission par sécheresse et atrophie. Une réinjection est conseillée à 6 mois puis tous les ans.

1.B. le Desirial Plus®: a un effet hydratant mais aussi volumateur.

  • Il sera donc indiqué dans l’esthétique de la vulve afin de galber et de repulper les grandes lèvres atrophiées pour retrouver l’aspect jeune de la vulve. Des grandes lèvres plus développées masquent des petites lèvres légèrement hypertrophiées. Cet effet volumateur a aussi un effet protecteur des infections vaginales.

  • L’injection se fait à la canule en rétro-traçant, sur une trajectoire linéaire. On injecte 2 ml dans chaque grande lèvre.

  • Il peut être également utilisé sur la paroi antérieure du vagin pour mettre en avant le point G afin d’améliorer le plaisir et l’orgasme vaginal. 

  • L’AH Desirial® Son utilisation est simple, à condition d’une formation rigoureuse et du respect des règles élémentaires d’asepsie. Constitue une innovation de grande valeur dans le domaine de la réhydratation vulvo-vaginale.

Technique :  Injection d’acide hyaluronique en vulvo-vaginal avec le Desirial Plus ®

 2. L’effet réparateur et volumateur peut se faire par du lipofilling associé ou non avec du PRP (Plasma Riche en Plaquettes) et en facteurs de croissance.

L’injection se fait :

  • Dans les parois vaginales en sous-muqueux,

  • Dans la région vulvaire notamment–pour traiter les douleurs lors de la pénétration,–combler les cicatrices rétractiles d’épisiotomie,–ou les fissures de la fourchette périnéale lors des rapports sexuels.

  • Cette technique nécessite une neuro-analgésie et une hospitalisation de quelques heures.

 B/ les traitements physiques du rajeunissement génital

Les traitements physiques utilisent l’effet thermique qui stimule la circulation sanguine et les fibroblastes qui vont fabriquer du collagène, de l’élastine et de l’acide hyaluronique.  

Le tissu traité retrouve épaisseur, souplesse et hydratation. Les traitements physiques restaurent la muqueuse et normalisent le pH et la flore vaginale. En créant une néocollagénèse on obtient une rétractation des tissus.

Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour obtenir ce résultat :

  1. Le laser vaginal

  2. La radiofréquence vulvo-vaginale

  3.  L’HIFU (les ultrasons focalisés de haute intensité)

  4. Les LED-BPM (avec photo-bio-modulation). Ces techniques utilisent des sondes vaginales.

1/ Le laser vaginal est du laser CO2 ou de l’Erbium.

La température délivrée est de 80 °C pour le CO2 et 60 °C pour l’Erbium. 

  • Cette chaleur importante, provoque des micro-abrasions du tissu (émission fractionnée) avec une action ablative sur la muqueuse.

  • C’est la réparation tissulaire qui apportera le résultat escompté.

2/ La radio fréquence vulvo-vaginale:  

Émet des ondes électromagnétiques qui délivrent une chaleur contrôlée aux alentours de 45 °C et toujours < à 50 °C.  

  • Elle n’a pas d’action ablative.

  • Elle provoque une stimulation de la muqueuse vaginale et des muscles du périnée, qui entraîne une régénération et réjuvénation des tissus.

  • La radio fréquence vulvo-vaginale est une technique récente en Europe, introduite à la fin 2017.

  • Elle permet d’obtenir la restauration vaginale mais aussi de la vulve et du clitoris (pièce à main spécifique pour la vulve).

 3/ L’HIFU vaginale:

Elle utilise des ultrasons focalisés de haute fréquence. La chaleur émise en profondeur est de 60°C maximum. Selon la sonde utilisée, la profondeur d’action est différente : 1,5mm – 3mm – 4.5mm.

  • En utilisant la sonde de 4.5mm, on atteint ainsi la couche profonde musculaire de la muqueuse, ce qui permet d’obtenir un effet « tenseur » utilisé pour le traitement de la béance vulvaire et des prolapsus débutants.

  • L’HIFU n’est pas encore très développée en France. La Food and Drug Administration (FDA) classe le système de stimulateur ultrasonore focalisé à usage esthétique dans la classe II (contrôles spéciaux).

  • Les contrôles spéciaux qui s’appliqueront à l’appareil sont le document d’orientation intitulé « Class II Special Controls Guidance Document » : « Focused Ultrasound Stimulator System for Aesthetic Use » (système de stimulateur à ultrasons focalisé à usage esthétique).

  • L’Agence classe l’instrument dans la classe II (contrôles spéciaux) afin de fournir une assurance raisonnable de la sécurité et de l’efficacité de l’instrument.

  • Système utilisant les dernières avancées de l’étude par ultrasons, l’énergie libérée est précise sur la profondeur requise. L’émission est circulaire à 360 degrés sous forme d’énergie thermique dans la muqueuse vaginale et le muscle, stimule la lame appropriée et les fibres musculaires dans la régénération cellulaire.

.

4/ La LED-BPM (photo-bio-modulation):

 Elle engendre une réaction biologique par la lumière dont l’effet varie selon la longueur d’onde. Le principe repose sur la stimulation des mitochondries intra cellulaires qui libèrent de l’énergie favorisant le renouvellement cellulaire.

La lumière stimule en effet le cytochrome C-oxydase dans les millions mitochondries que nous avons dans nos cellules. Il en résulte une production d’ATP (énergie cellulaire).

Les LEDs sont des sources lumineuses froides qui agissent par des effets non thermiques dits de « photobiomodulation » au niveau des cellules.

Elles délivrent des bandes étroites de lumière issues du spectre « visible » et infra-rouge du soleil : bleue, violette, verte, jaune, orange, rouge ou infra-rouge en fonction de la longueur d’onde.

Chaque couleur a des effets sur certains types de cellules et la dose utilisée est également importante.

  • La lumière rouge (630nm) ou la lumière infra-rouge (830nm) a une action de stimulation cellulaire anti-inflammatoire et réparatrice.

  • La lumière bleue (475nm) a une action anti-infectieuse ou antimycosique.

  • Les effets des différentes couleurs peuvent se recouper et se compléter d’où l’intérêt des associations de couleurs.

Le mode d’action est très différent de celui des lasers qui agissent en général par action thermique pour détruire une cible. Selon les protocoles et paramètres utilisés (longueurs d’ondes, associations de longueurs d’ondes, puissance, durée d’irradiation, mode pulsé ou non, durée des interpulses) on pourra obtenir des résultats préventifs ou thérapeutiques. La peau du fait de sa position de surface est en effet un des organes les plus accessibles pour ces traitements. La pénétration dans les tissus varie en fonction de la longueur d’onde utilisée. Actuellement seules quelques bandes lumineuses sont utilisées en médecine, rouge (625-645 nm), bleu (455-475 nm), et proche infrarouge (815-835 nm).

  • Le jaune est parfois utilisé, mais les autres couleurs n’ont pas (encore) fait l’objet d’études scientifiques validées.

Il n’y a jamais d’effets secondaires après une séance de photobiomodulation mais uniquement des répercussions dans le fonctionnement des cellules cibles, généralement dermiques (peau) et/ou hypodermiques (tissu graisseux) suivant la longueur d’onde utilisée. On utilise des sondes vaginales et des panneaux positionnés devant la vulve.

L’utilisation de la LED en gynécologie est en cours de développement et est très prometteuse, car l’effet apaisant et cicatrisant se fait ressentir rapidement et les LED potentialisent les effets des traitements thermiques tels que le laser et la radiofréquence.

Les résultats

Plus de 50 % de femmes seront un jour concernées par une gêne au niveau des organes génitaux.

L’Étude « EVES » sur > 1 000 femmes ménopausées  montre que :

  • 66 % souffrent de symptômes vaginaux sévères

  • 30 % souffrent de symptômes vulvaires sévères

  • 11 % souffrent de symptômes urinaires sévères

Le plus souvent ces symptômes sont associés entre eux. Grâce aux nouveaux traitements, une très nette amélioration sur les signes cliniques et la sexualité est obtenue dès le premier mois et qui évolue jusqu’à 6 mois.Un traitement d’entretien annuel est conseillé.

https://surgerycongress.conferenceseries.com/ocm/2019/red-m-alinsod-the-alinsod-institute-of-aesthetic-vulvovaginal-surgery-usa

1/ L’efficacité du traitement par l’AH

Selon P. Sebban-Sarfati, les résultats de la première injection sont significatifs.     

15 % des femmes ont été perdues de vue à six mois.

À un mois, 90 % des patientes étaient globalement satisfaites, 75 % très satisfaites, 15 % moyennement satisfaites.

Cependant, ce taux de satisfaction a nettement diminué à six mois (45 % de non satisfaites).

Le très faible taux d’échecs est probablement d’origine multifactorielle et plus complexe qu’un simple trouble organique.

Le délai d’efficacité de six mois coïncide parfaitement avec la demi-vie de la molécule.

Cette importante constatation pourrait inciter à̀ préconiser le renouvellement de l’injection dès ce délai, avant même que les troubles ne réapparaissent.

Aucune complication n’est survenue et une séance seulement a dû être interrompue en raison des douleurs excessives ressenties par la patiente.

La sensation de bien-être et de confort local associée à̀ une disparition des brûlures et de la sècheresse est majoritairement exprimée très rapidement. Enfin, une amélioration de la santé sexuelle et la disparition des dyspareunies permettent la restauration progressive de la vie sexuelle. Les témoignages sont enthousiastes. Ce traitement est innovant car il est simple et sans danger à condition de respecter les recommandations.

Sur les 25 femmes inscrites :

    • 19 (76 %) ont déclaré une réduction moyenne du temps nécessaire à l’orgasme d’au moins 50 %

    • 23 (92 %) ont déclaré une réduction moyenne du temps nécessaire à l’orgasme d’au moins 33 %.

Toutes les patientes ont également noté des effets de resserrement vaginal significatifs, une augmentation de l’humidité vaginale et une amélioration de la sensibilité vulvaire et clitoridienne.

    • Toutes les patientes anorgasmiques (n = 10) ont déclaré avoir retrouvé leur capacité à atteindre l’orgasme.

    • 2 patientes ont fait état d’une réponse minimale.

Les résultats du questionnaire :

    • 23 des 25 sujets (92 %) ont déclaré avoir atteint l’orgasme après le traitement par la TTCRF ;

    • 16 n’ont signalé aucun changement dans l’intensité de l’orgasme,

    • Tandis que 9 sujets ont déclaré avoir eu des orgasmes plus intenses.

    • Le temps nécessaire pour atteindre l’orgasme a été réduit de moitié ou plus chez 19 des 25 sujets.

    • Tous les sujets ont signalé un resserrement du canal vaginal.

    • Une amélioration de l’humidité vaginale a été constatée chez 20 des 25 patientes.

    • Les 25 patientes ont toutes déclaré être satisfaites du traitement et le recommanderaient à leur famille et à leurs amis. Les résultats complets sont présentés dans le tableau ci-dessous :

https://surgerycongress.conferenceseries.com/ocm/2019/red-m-alinsod-the-alinsod-institute-of-aesthetic-vulvovaginal-surgery-usa

http://www.centrelaserclipp.com/laser-thermiva-rajeunissement-vagin-clipp-paris-large-trop-radiofrequence.html#thermiva

3/ Résultats du traitement par laser pour le syndrome génito-urinaire de la ménopause.

Une revue systématique et une méta-analyse. (9)

Cette étude visait à identifier puis à synthétiser toutes les données disponibles concernant l’efficacité de la thérapie laser pour les femmes ménopausées atteintes du syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGM) avec ou sans incontinence urinaire (IU). PubMed, Scopus, Web of Science, Cochrane Library et ClinicalTrials.gov ont été consultés en octobre 2016. 

Les mots clés étaient :  « laser genitourinary syndrome of menopause », « laser vulvovaginal atrophy », « laser vaginal atrophy » et « laser women incontinence ».

La qualité des rapports et le risque de biais des études incluses ont été évalués selon les listes de contrôle STROBE et MINORs, respectivement. 

La qualité de l’ensemble des preuves a été évaluée selon l’approche GRADE. Quatorze études impliquant 542 participants ont été incluses dans cette revue systématique et cette méta-analyse.                                              

Sécheresse/dyspareunie/démangeaison/brûlure/dysurie/urgence/fréquence : tous les symptômes de la GSM et de l’IU ont diminué de manière significative et constante dans toutes les publications disponibles. 

Les différences moyennes mises en commun pour les différents symptômes étaient les suivantes :

  • Sécheresse : – 5,5 (95% CI : – 6,7, – 4,4 ; 7 études ; I2 : 0%),

  • Dyspareunie – 5,6 (95% CI : – 6,8, – 4,5 ; 7 études ; I2 : 0%),

  • Démangeaisons : – 4 (95% CI : – 5. 7, – 2,2 ; 6 études ; I2 : 79%),

  • Brûlures : – 3,9 (95% CI : – 5,9, – 2 ; 6 études ; I2 : 87%),

  • Dysurie : – 2,9 (95% CI : – 5,1, – 0,7 ; 4 études ; I2 : 90%)

  • IU : – 4,9 (95% CI : – 6,4, – 3 ,4 ; 2 études ; I2 : 0%).

Comme l’urgence/la fréquence ont été évaluées par des méthodologies différentes, les données n’ont pas pu être méta-analysées. En outre, les études KHQ, UDI-6, MCS12/PCS12, FSFI, la satisfaction sexuelle globale et les mesures de l’effet de la thérapie laser sur la physiopathologie locale se sont améliorées de manière significative.

En conclusion, la thérapie laser pour les femmes ménopausées atteintes de GSM semble prometteuse. Elle pourrait réduire la gravité des symptômes, améliorer la qualité de vie des femmes post ménopausées et restaurer la muqueuse vaginale au statut de pré ménopause. Toutefois, la qualité de l’ensemble des preuves est « faible » ou « très faible » et, par conséquent, on ne peut pas suggérer de modification de la pratique clinique actuelle sur la base de preuves.

 

In (9) Pitsouni E1Grigoriadis T1Tsiveleka A2Zacharakis D1Salvatore S3Athanasiou S4. Microablative fractional CO2-laser therapy and the genitourinary syndrome of menopause: An observational study. Maturitas. 2016 Dec;94:131-136. doi: 10.1016/j.maturitas.2016.09.012. Epub 2016 Sep 16.

 SYMPTOMS IMPROVEMENT (%) AFTER 3 TREATMENTS. MONALISA TOUCH®.

  • BRÛLURE: 84%

  • DÉMANGEAISONS: 85%

  • SÉCHERESSE: 76%

  • DYSPAREUNIE: 72%

  • LAXITÉ: 90%

Dr Stefano Salvatore – Hôpital de San Raffaele, Milan (Italie).

Conclusion

Les traitements médicaux de rajeunissement génital de la femme utilisant des méthodes physiques innovantes sont d’apparition récente.

Ils ont totalement modifié l’approche thérapeutique des troubles génitaux très fréquents, dus au vieillissement tels que la sécheresse avec atrophie vulvo-vaginale et la béance vulvaire. 

Ils permettent d’obtenir un véritable rajeunissement vulvo-vaginal. Ils transforment la vie des femmes qui en souffrent.

En retrouvant un confort féminin et un aspect jeune de ses organes génitaux, la femme retrouve l’estime d’elle-même et la confiance en soi nécessaires pour accéder à une sexualité épanouie et une harmonie du couple. 

Il est urgent que les professionnels de santé informent leurs patientes de l’existence de ces techniques récentes et qu’ils les adressent aux centres qui les pratiquent avec sécurité.  « Le silence autour de ce traitement innovant est dû à sa jeunesse relative associée à̀ la pauvreté́ bibliographique et au silence médiatique » (P. Sebban-Sarfati).

L’espoir viendra des études qui seront lancées :

  • En particulier l’enquête randomisée en double aveugle qui démarre, menée par le laboratoire Vivacy, intitulée « Traitement de la symptomatologie vulvo-vaginale suggérant une déficience oestrogénique par injection d’AH dans la muqueuse vaginale »,

  • Ainsi que l’étude annoncée dans le cadre du DUMEG, par le Dr Barbara Hersant, au sein du service du Pr Jean-Paul Meningaud, sur « Études comparatives des différents traitements novateurs, lasers, AH et traitements locaux des effets secondaires de l’hormonothérapie après cancer du sein ». 

  • Si ces études démontrent scientifiquement une efficacité réelle, ce qui est probable, alors un « buzz » médiatique sera déclenché́.

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